Sopra Steria, spécialiste du conseil, des services numériques et de l’édition de logiciels, a réduit ses effectifs au Maroc. Entre 2019 et 2022, le nombre des salariés est tombé de 308 à 240 personnes.
Ce reflux des ressources humaines reflète une contraction de l’activité. Chiffres à l’appui, le nombre d’heures de formation dispensées par an a baissé à 11.111 en 2022 après 14.723 en 2019. Conséquence : dégradation du climat du travail provocant une baisse de la motivation des salariés. En atteste l’accentuation du turnover qui a augmenté à 34,2% en 2022, au lieu de 25,5% en 2019. Cette situation a impacté le travail des salariés, devenus moins productifs : le nombre moyen d’heures de formation par cadre est passé à 43 en 2022 contre 50 en 2019, peut-on lire dans la synthèse des indicateurs sociaux et environnementaux 2022.
Cela ne veut pas dire que le groupe français traverse une mauvaise passe. Au contraire, ses effectifs mondiaux ont augmenté à 49 690 en 2022 contre 45 245 en 2019. Mieux encore, il annonce le recrutement de 4.400 postes en 2023 rien qu’en France, soit environ une augmentation de 10 % par rapport à l’année précédente.
Sopra Steria a enregistré en 2022 un bénéfice net de 247,8 millions d’euros, en progression de 32%.
Son chiffre d’affaires s’est élevé à 5,1 milliards d’euros, en hausse de 8,9% en données publiées, selon la presse locale.
