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L’économie roule à un rythme de croissance de 1%

L’arrêté des comptes nationaux fait ressortir une croissance de l’économie nationale à 1% au premier trimestre 2021, au lieu de 0,9% durant le même trimestre de l’année précédente. Cette évolution est le résultat d’une forte hausse de l’activité agricole de 20,5% et d’une contraction de 1,4% des activités non agricoles, selon le HCP.

La croissance a été tirée par la demande intérieure dans le contexte d’une inflation maitrisée et d’une amélioration du besoin de financement de l’économie nationale.

 

 

Une croissance économique soutenue par l’activité agricole     

Après une  baisse de 4,3% durant le premier trimestre de l’année 2020, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a augmenté de 18,7% durant la même période en 2021. Cette évolution s’explique par la hausse de l’activité de l’agriculture de 20,5% au lieu d’une baisse de 5,9% une année auparavant et de celle de la pêche de 1% au lieu de 11,6%.

La valeur ajoutée du  secteur secondaire, de son côté, a réalisé une augmentation de 1,5% au lieu de 1,8% durant le premier trimestre de l’année précédente. Ceci a été le résultat de l’amélioration des valeurs ajoutées:

  • de l’industrie d’extraction de 5,2% au lieu d’une baisse de 0,5% ;
  • des industries de transformation de 1,6%, le même taux de l’année précédente;
  • de l’électricité et eau de 0,6% au lieu d’une baisse de 2,6%;
  • du bâtiment et travaux publics de 0,2% au lieu d’une hausse de 5,8%.

En revanche, la valeur ajoutée du secteur tertiaire, s’est contractée de 2,9% au premier trimestre 2021 après avoir enregistré un accroissement de 1,5% le même trimestre de l’année précédente. Cette baisse a résulté de l’effet conjugué du repli des valeurs ajoutées :

  • des hôtels et restaurants de 50,3% au lieu d’une baisse de 7,6% ;
  • des transports de 10,9%, au lieu d’une baisse de 8,2%;
  • des postes et télécommunications de 4% au lieu d’une stagnation ;
  • des services financiers et assurances de 3,2% au lieu d’une hausse de 1% ;
  • du commerce de 0,5% au lieu d’une hausse de 0,6% ;

et de la hausse de celles :

  • des services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale de

2,1% au lieu de 4,6%;

  • des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale de 1% au lieu de 0,8% ;
  • des services rendus aux ménages et aux entreprises de 0,6% au lieu de 6,3%.

Au total, la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu, ainsi, une baisse de 1,4% au premier trimestre 2021, au lieu d’une hausse de 1,7% la même période de l’année passée.

Dans ces conditions, et tenant compte de la baisse de 0,4% des impôts sur les produits nets des subventions, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume a enregistré une hausse de 1% durant le premier trimestre 2021 au lieu de 0,9% une année auparavant.

Aux prix courants, le PIB a connu une augmentation de 1,8% durant le premier trimestre 2021. De ce fait, la hausse du niveau général des prix a été de 0,8% au lieu de 0,7% une année auparavant.

Une croissance soutenue par la demande intérieure et freinée par les échanges extérieurs 

  • Une demande intérieure en augmentation

La demande intérieure a progressé de 3,5% au premier trimestre 2021 au lieu de 0,1% la même période de l’année 2020, contribuant ainsi pour 3,8 points à la croissance économique nationale au lieu de 0,2 point.

Dans ce cadre, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 2,4% au lieu de 5,8%, contribuant pour 1,5 point à la croissance au lieu de 3,4 points. De même, la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 6,2% au lieu de 3,6%, avec une contribution à la croissance de 1,3 point au lieu de 0,7 point.

De son côté, l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) a enregistré une augmentation de 4,1% au lieu d’une baisse de 13,2%, avec une contribution à la croissance de 1 point au lieu d’une contribution négative de 4 points, durant le même trimestre de l’année précédente.

  • Une contribution négative des échanges extérieurs

Les échanges extérieurs de biens et services ont, en contrepartie, dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à 2,8 points au lieu d’une contribution positive de 0,7 point le même trimestre de l’année précédente.

Les exportations ont affiché un repli de 10,8%  durant le premier trimestre 2021 au lieu d’une baisse de 4%, avec une contribution négative à la croissance de 3,9 points au lieu d’une contribution négative de 1,6 point. De leur côté, les importations de biens et services se sont repliées de 2,5% au lieu d’une baisse de 4,7%, avec une contribution positive de 1,1 point au lieu d’une contribution de 2,3 point une année passée.

Amélioration du besoin de financement de l’économie

Aux prix courants, avec la hausse du PIB de 1,8% au lieu de 1,6% et l’augmentation des revenus nets reçus du reste de monde de 86,4% au lieu d’une baisse de 17%, le revenu national brut disponible a connu une progression de 4,7% au lieu de 0,8% durant le premier trimestre de l’année 2020.

Compte tenu de la hausse de 3,7% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 5,4% enregistrée une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 26,1% du PIB au lieu de 24,6%.

L’investissement brut ayant représenté 30,5% du PIB au lieu de 29,7% durant le même trimestre de l’année précédente, le besoin de financement de l’économie nationale a connu une légère baisse, passant de 5,1% du PIB à 4,4%.

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