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AADIL RACHID L’ART ET LA MANIÈRE

Nous sommes en présence d’un homme bon vivant qui respire la joie de vivre. Un visage heureux, dont le sourire illumine de mille feux. Sa paix intérieure réconforte celles et ceux qui font appel à lui pour se libérer de leurs complexes. Chirurgien esthétique, Inventeur, Artiste peintre, Auteur-compositeur-chanteur…Aadil Rachid est un véritable phénomène sur les réseaux sociaux, un des médecins les plus convoités par les femmes. Il voulait montrer au monde sa passion et s’en donne à cœur joie. Sa mission : rendre le sourire aux gens. Car nul n’a autant besoin d’un sourire, que celui qui en a perdu. Mais qui se cache derrière cette personnalité d’une grande profondeur? Entretien-Portrait.

 

Votre ville natale ?

Casablanca.

Profession des parents ?

Ma mère est femme au foyer. Mon père travaillait comme fonctionnaire au Ministère de l’Intérieur.

Votre rang de naissance ?

Je suis le troisième  au sein d’une fratrie composée de 5 enfants.

Les diplômes et dates de leur obtention ?

J’ai eu mon baccalauréat au lycée Lyautey à Casablanca. Après, je suis parti en France pour terminer mes études supérieures. En 1989, j’ai eu mon doctorat à la faculté de médecine de Paris. S’en suit un diplôme d’études spécialisées de chirurgie esthétique, de chirurgie plastique maxillo-faciale en 1995.

Date du mariage et le nombre d’enfants?

Je me suis marié en 1996 et j’ai 3 enfants.

Depuis quand avez-vous commencé à travailler pour votre propre compte?

À partir de 1997. Cela fait quand même une expérience de plus de 20 ans en chirurgie et médecine esthétique. Mais si vous parliez du Centre AADIL auquel nous sommes maintenant, il n’y a pas si longtemps de cela.

Avez-vous occupé d’autres postes avant de lancer votre projet ?

Bien évidemment. J’ai travaillé en tant qu’interne puis assistant des Hôpitaux de Paris.

Êtes-vous satisfait de l’image de votre Centre ?

Oui. Bien sûr que je suis satisfait. Quand on aime ce qu’on fait, on ne peut qu’être satisfait.

Avez-vous atteint vos objectifs ou pas encore?

Oui… Je pense qu’en termes de sincérité, d’objectivité, de franchise et de clarté vis-à-vis de mes patients, je ne peux qu’en être fier. Je pars du principe qu’il ne faut jamais cacher la vérité aux gens. Il faut expliquer et oser dire la vérité à ses risques et périls tout en mettant le patient face à ses responsabilités. Il ne faut pas non plus vendre ses services  pour une apparence de beauté plus grande que d’ordinaire.

Pensez-vous que le réseautage est essentiel pour réussir son projet ?

Pour ce qui me concerne, je n’ai jamais eu recours au réseautage et je n’en ai pas besoin. Je travaille directement avec les patients. Dieu merci, je fais partie des leaders de mon métier.

Vous avez certainement rencontré des difficultés sur votre parcours, lesquelles ?

Difficultés, y en a toujours. Il n’existe pas un parcours réussi sans difficultés. Le défi donc est comment s’en sortir haut les mains  dans cette bataille entre l’excellence et la médiocrité, l’excellence et le réseautage…Ma réussite relève d’un parcours de combattant.

Le temps consacré à votre travail et à votre famille ?

Je peux vous avouer que l’équilibre est difficile. C’est facile de courir après l’argent. Mais après tout, c’est un véritable arbitrage. Veillant sur la qualité de ma vie familiale, je ne travaille pas les samedis après-midi contrairement  à beaucoup de mes confrères. Je voyage beaucoup en compagnie de ma famille. J’ai aussi d’autres passions, étant artiste peintre, chanteur-compositeur… Bref, la clé est d’avoir la chance de faire ce qu’on aime.

Quels sont les secrets de la réussite ?

L’innovation. Il n’existe pas de réussite sans innovation. Elle se suffit à elle-même, bien qu’elle ait besoin d’être entretenue sans relâche par la ténacité. Mon innovation à moi m’a pris 13 ans de dur labeur. Et je la mets au point en permanence. Les nouvelles techniques de soin esthétique comme le lifting sans chirurgie avec les fils lifteurs ne sont pas découvertes dans les laboratoires de recherche pharmaceutiques.

 

Qu’en est-il de la culture de l’esthétique ?

Étant artiste, cela me facilite beaucoup mon travail. Car quand on parle de l’esthétique chirurgicale, tout se joue au niveau du diagnostic. Il ne faut surtout pas se tromper sur les besoins de ses clients, ou vous êtes dans de mauvais draps.

…Et des risques à encourir?

Les chirurgies esthétiques encourent les mêmes risques que n’importe quelle autre intervention chirurgicale. Tout dépend de la compétence du chirurgien et le déroulement de l’opération.

Avez-vous des clients provenant de l’étranger ?

J’en avais beaucoup. Mais depuis l’attentat de Marrakech, il y en a de moins en moins.

Quand faut-il vraiment s’adresser à un chirurgien esthétique ?

Quand on se sent mal dans sa peau. Faire de l’esthétique c’est pour se satisfaire soi-même et ne pas se soucier d’autrui.

J’imagine que les femmes représentent la majorité absolue de vos patients ?

Elles représentent  près de 80%.

Quelles sont les interventions de chirurgie esthétique que vous pratiquez le plus : des seins, des fesses, du ventre… ?

De tout. Vous savez les femmes sont différentes l’une de l’autre et chacune d’elles à ses spécificités.

 

 

QUIZZ

Votre couleur préférée ?

Comme j’ai grandi au Maroc, j’ai toujours été piégé par la couleur ocre rouge. La couleur de cette terre brune. Une fois en France, j’ai mis 15 ans pour me libérer  de cette fantaisie. Aujourd’hui, toutes les couleurs me fascinent, car elles sont l’émanation du moment.

Votre plat préféré ?

Recette de Poulet au citron

Votre style vestimentaire préféré ?

Il change avec le temps. Mais, étant artiste,  j’ai toujours aimé des choses hors du commun.

Votre comédien (ou comédienne) préféré ?

Omar Lotfi, surtout dans le film Casanégra.

Votre proverbe préféré ?

Le temps est un excellent tamis.

Votre auteur  favori ?

L’anglo-irlandais Jonathan Swift.

Les qualités que vous admirez et les défauts que vous détestez dans une personne ?

Pour les qualités, j’admire la jovialité (Enjoy la vie) et l’optimisme (le verre est à moitié plein). Quant aux défauts, je déteste la paresse et la colère, deux inconvénients qui ne règlent rien.

Les valeurs qui vous animent ?

L’authenticité. Et le réalisme dans le sens d’accepter son sort, l’apprécier avec justesse, et essayer d’avancer.

Le principal trait de votre personnalité ?

Paisible et viveur.

Votre rêve et regret dans la vie ?

Ah! Le rêve, c’est une chose extraordinaire. Quoi de plus précieux. C’est mon moteur. Dans la vie, il faut toujours voir grand. Dieu merci, je peux vous dire que j’ai réalisé mon rêve. Le fait de soulager les gens par une cure de rajeunissement. Une thérapie de lifting sans chirurgie qui ne prend qu’une heure et le patient sort rajeuni de 10 à15 ans …Pour répondre à la deuxième partie de la question, je tiens à vous souligner que je déteste les regrets et je n’aime pas regarder en arrière. Le passé, il est ce qu’il est et on ne peut le changer. Seuls comptent, le présent et le futur.

 

Les leçons tirées de la vie?

Le temps est un excellent tamis qui vous laisse sans amis. Il faut se méfier de la médiocrité. Malheureusement, de nos jours l’engouement pour les biens matériels et l’intérêt à court terme ont pris le dessus…

Si c’était à refaire votre vie, vous choisiriez le même parcours ?

J’emprunterai la même voie de A à Z, même avec ses peines et difficultés. Ces épreuves-là,  qui nous font grandir,  sont belles à vivre.

Quelle est la personne qui vous représente un modèle à suivre dans la vie ?

Je vais vous dire une chose. Le soir avant de me coucher, je lis souvent des biographies des personnes célèbres. Un exercice passionnant qui vous permet d’apprendre un tas de choses (leurs difficultés, leurs petits secrets de réussite…). Parmi les grands qui m’inspire et me touche de près, je cite Albert Einstein et Eugène Delacroix, lequel a une grande influence sur mon courant artistique.

Que faites-vous pour déstresser ?

De nature, je suis calme. Il est rarement que je stresse. Généralement, je conseille le sport.

La chance vous dit quelque chose ?

Je ne vois pas la chose en tant que telle. Je crois à la relation de cause à effet. À mon sens, une multitude d’actions génère une situation de chance ou de mal chance.

Le déclic qui a changé votre vie et/ou votre manière de voir les choses ?

Les enfants! Ça change complètement la vie.

 

L’Artiste-né

L’habit ne fait pas l’artiste, parce que la beauté est un art pour Docteur Aadil. Artiste dans l’âme, il a commencé à composer et chanter dès son jeune âge. Sa passion grandit, ainsi que sa curiosité. Il passait ses meilleurs moments à l’orchestre de chambre,  en écoutant la musique classique, ou aux musées, à l’époque où il était encore étudiant à Paris. « Ça m’arrive souvent de passer des heures à contempler  avec admiration une œuvre d’art », raconte-t-il. La peinture est arrivée plus tard, à partir de 1990 plus exactement. Son premier tableau vendu remonte à 1992. Ses créations artistiques à la limite de la perfection sont vendues ici au Maroc et à l’étranger. Artiste autodidacte et admiratif d’Eugène Delacroix, il expose seul dans bien des galeries. La dernière en date était à Paris au mois de septembre dernier, un grand moment de peinture. « Pour moi la peinture est devenue aujourd’hui une activité principale. Je peins un tableau par jour », se félicite-t-il. L’artiste de beauté, qualificatif qui lui tient à cœur, ne fait pas dans l’enfance de l’art. Son empreinte unique puise son excellence dans la puissance du détail. Et un imaginaire intarissable  en quête de perfection constante. «La créativité est mon métier », se réjouit-il. N’empêche! Cet artiste sur lequel se lit le bonheur est toujours resté d’une grande humilité. « Je n’ai pas à me comparer à Léonard de Vinci », reconnaît-il. Seul bémol, « des tableaux d’art sans valeur intrinsèque ni contenu artistique vendus à 350.000 euros. Joli coup servi par des as du marketing », s’emporte-t-il. Et quand on lui pose la question : est artiste celui qui veut ? « Hors de question », tranche-t-il. La critique est aisée et l’art est difficile.

 

 

 

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