HCP: La croissance du PIB s’établirait à 3,2% au T3
L’amélioration des perspectives de la croissance économique mondiale s’accompagnerait par un renforcement du volume du commerce mondial, après une lente reprise au début de 2024. Les exportations nationales de biens et services, comme les importations, verraient leurs rythmes de croissance s’accélérer légèrement au troisième trimestre 2024, mais la contribution de la demande extérieure nette resterait négative, amputant 1,3 point à la croissance économique nationale.
Dans ces conditions, la croissance économique nationale continuerait à reposer principalement sur la dynamique entretenue de la demande intérieure. Les gains de pouvoir d’achat, permis par la décélération de la hausse des prix à la consommation à +0,8% au troisième trimestre 2024, au lieu de +4,9% au cours de la même période de l’année passée, et à la hausse de leur revenu nominal appuyée par l’augmentation généralisée des salaires des fonctionnaires et le maintien des transferts publics en faveur des familles pauvres, soutiendraient une hausse de la consommation des ménages de 3,2%, en variation annuelle. Les achats des ménages devraient profiter à la fois aux biens durables qu’aux autres composantes de la consommation, comme l’alimentation et la restauration.
Les dépenses d’investissement retrouveraient, également, un rythme de progression relativement plus soutenu, assurant une poursuite de l’amélioration du taux d’investissement. Le raffermissement de l’investissement en construction et en travaux publics se confirmerait, soutenant une hausse de 5,9% de la formation brute du capital.
Le renforcement de la demande profiterait à l’ensemble des branches d’activité, à l’exception de l’agriculture et de la pêche. La production manufacturière s’accélérerait de 4,7%, soutenue par un redressement des exportations du textile, du matériel électrique et de l’automobile. La confiance des consommateurs s’améliore dans la zone euro, ce qui suggère que les ménages sont plus optimistes et plus enclins à dépenser pendant la seconde moitié de 2024. Le troisième trimestre serait, également, marqué par la poursuite de l’embellie des industries extractives, dans un contexte de baisse continue des cours internationaux de minerais non métalliques. Les activités tertiaires connaitraient, pour leur part, un sensible mouvement de reprise, tirées par les branches du tourisme, du transport et des services rendus aux entreprises. Dans l’ensemble, la valeur ajoutée de l’activité hors agriculture afficherait une amélioration de 3,9%, en variation annuelle. Ainsi et compte du repli de la valeur ajoutée agricole de 5,1%, la croissance du PIB global s’établirait à +3,2% au troisième trimestre 2024, au lieu de +2,9% au deuxième trimestre 2024.
Le scénario de croissance pour le troisième trimestre 2024 augure d’une sensible accélération de la croissance économique nationale. Les aléas par rapport à ce scénario concernent principalement l’évolution de la demande. La hausse des exportations serait moins importante qu’anticipé, notamment en cas de faible amélioration de la demande européenne. En cas d’accentuation des tensions géopolitiques, l’hypothèse retenue du prix du baril serait revue à la hausse : l’évolution de l’inflation et des dépenses de consommation en serait affectée, compte tenu du niveau réduit du taux d’épargne des ménages.