Après l’épuisement des 5 milliards de dollars octroyés par les pays du Conseil de Coopération du Golfe, un cafouillage budgétaire semble naître de la préparation de l’après-dons. Lesquels ont sauvé la mise en 2018, avec un déficit du Trésor de 37,7 milliards de dirhams moins élevé que celui prévu au titre de la loi de Finances 2018 (52 MMDH). Et ce, « compte tenu d’un versement exceptionnel de 24 MMDH effectué à partir du compte d’affectation spéciale intitulé «Compte spécial des dons des pays du Conseil de Coopération du Golfe» au profit du budget général », explique la Trésorerie générale du royaume (TGR). Il faut dire que la situation budgétaire du pays est loin d’être rassurante. Le fisc met les bouchés doubles en rivalisant d’ingéniosité fiscale pour combler le déficit sans cesse grandissant. Il tente d’élargir l’assiette fiscale, de mettre de la pression en renforçant les contrôles. Résultat des courses : les recettes au titre de l’IS ont baissé de 0,2% en 2018. Les majorations de retard au titre des recettes fiscales ont bondi de 30,1%. Plus, à fin 2017, les demandes de remboursement de TVA se sont élevées à 33,2 milliards de dirhams, alors que l’Etat n’a remboursé effectivement que 7,3 milliards en 2018. A tout cela, il faudrait ajouter un solde négatif de 17 milliards dégagé par les comptes spéciaux du trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA). D’où viendront alors les milliards pour équilibrer les comptes. Ils tirent, ils tirent mais impossible de le faire sortir…
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