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La Chine augmente ses dépenses militaires

Lors de sa session parlementaire annuelle, ce dimanche, la Chine a annoncé une croissance de 5 % et une augmentation de son budget militaire à 225 milliards de dollars en 2023. Malgré les crises, Xi Jinping sera reconduit pendant 5 ans à la tête de son pays

La Chine a dévoilé dimanche un objectif prudent de croissance pour 2023 et un coup d’accélérateur dans ses dépenses de défense lors de l’ouverture de sa session parlementaire annuelle. Le budget de la défense – le deuxième plus important au monde après celui des États-Unis – augmentera de 7,2 % cette année, à 1 553,7 milliards de yuans (225 milliards de dollars), sa plus forte hausse depuis 2019.

Le budget de la défense de la Chine pour 2022 a été fixé à 1 450 milliards de yuans (230 milliards de dollars), soit une augmentation de 7,1 %, plus rapide que les 6,8 % en 2021 et les 6,6 % en 2020. Le pays a maintenu une croissance à un chiffre de son budget annuel de la défense depuis 2016.

« Intensifier les entraînements »

Face aux près de 3 000 députés de l’Assemblée nationale populaire (ANP) réunis au Palais du peuple à Pékin, le Premier ministre sortant, Li Keqiang a appelé à « intensifier » les entraînements de l’armée ainsi que « la préparation au combat », alors que les tensions sino-américaines, notamment autour de la question de Taïwan, s’accentuent.

Après trois ans de ralentissement dû aux restrictions anti-Covid, « l’économie chinoise connaît une reprise solide », a par ailleurs souligné Li Kequiang. L’objectif fixé pour 2023, « environ 5 % », est toutefois l’un des plus faibles depuis des décennies.

« Multiples facteurs inattendus »

En 2022, le PIB chinois avait augmenté de seulement 3 %, sur fond de ralentissement économique mondial, d’épidémie de Covid-19, de confinements et d’une crise dans l’immobilier. « Le développement économique de la Chine s’est heurté à de multiples facteurs inattendus, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, comme l’épidémie », a reconnu dimanche le Premier ministre. Mais « nous avons efficacement coordonné la prévention et le contrôle des épidémies et le développement économique et social », a-t-il ajouté.

La session parlementaire de neuf jours décidera aussi de la reconduction, pour cinq ans, de Xi Jinping à la tête de l’État en tant que président. Le dirigeant de 69 ans avait déjà été confirmé dans ses fonctions de chef du Parti en octobre. Comme chaque année, peu de surprises sont attendues. Des milliers d’hommes et femmes politiques de différentes provinces vont se rendre à Pékin pour voter sans opposition ou presque des textes déjà pré-approuvés par le Parti communiste chinois (PCC).

Xi Jinping, l’intouchable

Les sujets sensibles – les manifestations fin novembre et la vague de morts consécutives à l’abandon de la stratégie « Zéro Covid » – ne seront probablement pas abordés lors de cette session parlementaire. Ces épisodes ont écorné l’image de Xi Jinping mais le président garde une position « assez forte » au sommet du Parti, ce qui le rend pratiquement intouchable, observe Alfred Muluan Wu, professeur à l’université nationale de Singapour.

AFP

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