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Nouveau Roman de Abdellah Baïda

Après une vie passée dans le monde de la finance, le protagoniste prend enfin sa retraite. Au moment où il quitte cet horizon obnubilé de chiffres, il découvre qu’il avait manqué quelque chose d’important : l’art en général et la musique en particulier.

Plus il avance dans sa conquête de cet autre univers, plus sa vie se métamorphose et de nouveaux défis s’imposent à lui.

Pour la liberté, l’épanouissement et la création, ce roman est un hymne tissé de mots et de rythmes qui chemine sous le regard bienveillant d’Apollon.

Tout a commencé pour le personnage principal le jour de son départ à la retraite, après une vie passée au service de la Banque du Maroc à Rabat. Ce jour-là est aussi le jour de son anniversaire (c’est ainsi pour beaucoup de personnes qui n’ont pas une date exacte de naissance, on leur attribue par défaut la date du 1er janvier). Ce point de départ est donc doublement significatif et apte à jouer le rôle d’un tournant.

La vie d’avant : marié à une collègue, père d’une fille devenue médecin et d’un garçon devenu banquier, c’est ce qu’on appelle « une petite vie tranquille bien réussie ». Il ne fallait pas la bousculer par les incertitudes que sème l’art.

Notre bonhomme a le temps et la volonté. Ces deux facteurs vont constituer les composantes d’un cocktail explosif qui propulse la quête vers de surprenants rebondissements.

Entre espoir et désespoir, son apprentissage avance… comme une nouvelle naissance. Mais sa progression ne pouvait se faire sans ébrécher le modèle familial bien installé durant de longues années, à commencer par sa relation avec sa femme et ses enfants…

Le style dans ce roman tente d’être au plus près d’une partition musicale savamment agencée.

Extrait :

« Juste avant de rentrer à la maison, ce fut le dilemme. Face à ma femme, maintenir ou pas mon désir d’avoir une guitare ? Elle s’y opposerait certainement. Pendant quelques secondes d’égarement, j’avais imaginé que les choses pouvaient se dérouler autrement : trouver chez moi, posée sur mon bureau, une belle guitare rutilante avec un ruban rouge autour de sa caisse, le nœud du ruban, magistralement fait, affalé sur les cordes et au bout du couloir ma femme qui me sourirait en disant : « Joyeux anniversaire mon amour. Vas-y, prends la guitare et joue-moi une sérénade. » Et d’un geste désinvolte, je défais le nœud, pose une fesse sur le bureau et l’autre dans le vide, balaie les cordes de mes quatre doigts pour tester les sonorités, accorde rapidement et une musique magique jaillit dans toute la pièce sous le regard admiratif de mon épouse, Aïda.

Les choses se passèrent autrement. Mon fatal flacon de parfum m’attendait au foyer, sans autre formalité.»

L’auteur :

Abdellah Baïda

Romancier, nouvelliste et essayiste marocain. Il a publié, entre autres :

  • Les Voix de Khaïr-Eddine (Essai, 2007)
  • Au fil des livres, chroniques de littérature marocaine de langue française (Essai, 2011)
  • Le Dernier salto (Roman, 2014, Prix Grand Atlas dans les catégories « Culturethèque » et « Etudiants)
  • Nom d’un chien (Roman, 2016, Sélectionné à Paris pour le prix de l’ADELF)
  • Testament d’un livre (2018, ce roman a figuré dans la liste finale du Prix Grand Atlas et du Prix Orange du Livre Afrique ).
  • Les Djellabas vertes se suicident (Nouvelles, 2020)
  • L’Irrésistible appel de Mozart est son nouveau roman (2022)

Abdellah Baïda est décoré en 2012 des insignes de Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres de la République Française.

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