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HCP : Le bilan lourd de la covid19 sur les entreprises

Le Haut Commissariat au Plan publie la note sur la reprise des activités des entreprises suite à la levée du confinement. Détails

Plus de 4 entreprises sur 5 ont arrêté leurs activités pendant le confinement

Pendant la période du confinement, près de 83,4% de l’ensemble des entreprises organisées ont déclaré avoir arrêté leurs activités. 52,4% ont réduit partiellement leur activité, 29,6% de manière totale mais temporaire alors que 1.3% ont déclaré avoir cessé leurs activités de manière définitive.

Par catégorie d’entreprises, cette proportion a atteint près de 86% chez les TPE (très petites entreprises), 79% pour les PME (petites et moyennes entreprises) et 57% chez les GE (grandes entreprises).

Les trois quarts des entreprises exportatrices, quant à elles, ont arrêté partiellement ou totalement leurs activités pendant le confinement.

La quasi-totalité des entreprises des branches du textile, du cuir, de l’hébergement et de la restauration ont suspendu leurs activités pendant le confinement

Par secteur d’activités, il ressort de cette enquête que les principaux secteurs les plus touchés par cette crise sont l’hébergement et la restauration avec 98% d’entreprises en arrêt, les industries textiles et cuir et les industries métalliques et mécaniques avec 99% et 91%, respectivement, ainsi que le secteur de la construction avec 93%.

Près d’un tiers des entreprises ont repris normalement leur activité

Après l’arrêt observé par bon nombre d’entreprises durant le confinement, 84,6% d’entre elles ont repris leur activité. Cela étant, 32,4% estiment avoir retrouvé le rythme normal, un peu plus de la moitié (52,2%) l’ont fait de manière partielle et 15,4% sont toujours en arrêt.

La reprise d’activité en rythme normal concerne 40% des GE, 35% des PME et 31% des TPE. Les deux tiers des entreprises exportatrices ont repris leurs activités, dont 18,6% normalement.

Par branche, 45% des entreprises dans les industries chimiques et parachimiques ont pu reprendre leur activité normale, 42% dans les industries du textile et du cuir et 47% dans le commerce. Cette proportion est de 18% pour l’hébergement et la restauration.

Plus de la moitié des entreprises en cours de reprise atteindraient leur niveau normal d’activité avant la fin de l’année 2020

Pour les entreprises qui n’ont pas encore retrouvé le niveau normal de leur activité, 57% d’entre elles estiment l’atteindre au plus dans 6 mois mais 44% pensent que cela prendrait au moins 1 année.

Les entreprises industrielles estiment pour 2/3 d’entre elles pouvoir retrouver leur rythme normal dans un délai ne dépassant pas 6 mois alors qu’au niveau du secteur des services, cette proportion est de 55%.

Près de 10% des entreprises ont procédé à des licenciements

Pendant la période du confinement, 49,8% des entreprises organisées ont réduit temporairement leurs effectifs employés et 9,6% d’entre elles l’ont fait de manière définitive.

Par catégorie, la proportion des GE qui ont réduit leurs effectifs est de 53%. Cette proportion atteint 62% chez les PME et 58% chez les TPE.

Par secteurs d’activité, la proportion des entreprises ayant réduit leurs effectifs s’est élevée à 73% dans la construction, 67% dans l’industrie et 56% dans les services.

Par branche d’activité, 85% des entreprises des industries du textile et du cuir ainsi que 82% de celles des industries électriques et électroniques ont réduit leurs effectifs pendant la crise.

44% des entreprises ont récupéré la totalité de leurs employés

Si 81% des entreprises ayant réduit leurs effectifs estiment avoir récupéré tout ou partie de leurs effectifs, seuls 44% ont déclaré avoir pu en réintégrer la totalité depuis la levée du confinement.

Cette proportion est quasiment la même par catégorie d’entreprises. Par branche d’activité, cette proportion atteint 64% dans les industries chimiques et parachimiques, 56% dans les industries du textile et 41% dans les industries métalliques et mécaniques alors qu’un tiers des entreprises de l’hébergement et restauration auraient récupéré totalement leurs employés.

Les effectifs non récupérés par plus de la moitié des entreprises n’ont aucune qualification

Les effectifs non qualifiés font les frais de la crise sanitaire puisque 56% des entreprises affirment ne pas pouvoir récupérer ce type de profil. Cette proportion est plus marquée dans les secteurs de la construction et de l’industrie avec respectivement 74% et de 67%.

Près des trois quarts des entreprises attendent des incitations fiscales pour récupérer leurs employés

La récupération des emplois perdus suite à la crise, selon les entreprises, nécessite la mise en place d’un ensemble d’actions d’accompagnement. 71% des chefs d’entreprises souhaiteraient la réduction des charges fiscales et 64% la suspension des cotisations sociales et leur prise en charge par l’Etat.

38% des entreprises prévoient un retour à une situation normale de l’emploi dans au moins une année

Pour 61% des chefs d’entreprises le retour au niveau normal de l’emploi se ferait avant la fin de l’année. Par secteur, 38% des entreprises de la construction ne s’attendent pas à une reprise du niveau normal de l’emploi avant un an Cette proportion est de 34% pour les entreprises opérant dans l’industrie et de 41% pour le secteur du commerce.

Par branche d’activité, 45% des entreprises des industries électriques et électroniques prévoient une durée d’au moins un an pour retrouver la vitesse de croisière normale en termes d’emploi.

Deux tiers des entreprises ne réaliseront pas les investissements prévus pour 2020

Les investissements programmés au titre de l’année 2020 ne seront pas totalement réalisés pour 67% des entreprises. En particulier, 29% des entreprises prévoient un report, 17% une annulation et 21% une réduction. Par catégorie d’entreprises, cette proportion atteint 71% chez les TPE, 60% chez les PME et 50% chez les GE.

Par branche d’activité, la proportion des entreprises déclarant surseoir ou réduire leurs investissements s’élève à 83% dans les industries électriques et électroniques ainsi que dans la l’hébergement et restauration, 75% dans les branches du Transport et entreposage et de 68% pour la construction.

Près de la moitié des entreprises estiment ne pas être suffisamment capitalisées pour reprendre leurs activités

Cette proportion représente 50% chez les TPE, 48% chez les PME et 33% chez les GE.

Par branche d’activité, les entreprises des Industries Electriques et Electroniques, du transport et entreposage et l’hébergement et restauration sont celles qui souffrent le plus d’un manque de fonds propres selon respectivement 66%, 59% et 57% des chefs de ces entreprises.

13% des entreprises déclarent être fortement endettées

La part des entreprises en situation d’endettement s’élève à 45%. Cette situation est plus marquée chez les grandes entreprises où une entreprise sur 2 est endettée et 20% d’entre elles fortement endettées. Par secteur d’activité, la proportion des entreprises fortement endettées atteint 28% dans les branches des industries électriques et électroniques, 27% dans l’énergie et 26% dans l’hébergement et restauration.

Un peu plus de la moitié des entreprises ne pourront entamer le remboursement de leurs dettes qu’après un an au moins

51.3% des entreprises estiment qu’elles ne seront pas en mesure de reprendre le remboursement de leurs dettes qu’après un an et plus. Ce constat est général puisqu’il est observé de manière quasi équivalente selon les catégories d’entreprises ainsi que selon les secteurs d’activité.

45% des entreprises comptent recourir à un financement externe

Pour ce financement, 39% des entreprises comptent se financer par crédit auprès du même partenaire bancaire (50% des GE, 43% des PME et 37% des TPE). 4% des entreprises comptent recourir à un nouveau partenaire bancaire et 3,5% choisissent d’autres établissements financiers. L’émission d’obligations et le marché boursier viennent en dernières positions avec respectivement 1% et moins de 1%.

Le recul de la demande et la crainte de retour au confinement sont des freins à la reprise normale de l’activité pour une majorité d’entreprises

La reprise normale de l’activité après le confinement est freinée par plusieurs facteurs dont principalement la baisse de la demande locale selon 76.6% des entreprises, et les difficultés financières avec 62.3%.

71% des entreprises appréhendent également un retour au confinement.

Par catégorie d’entreprises, la moitié des TPE ont déclaré que les mesures restrictives mises en place par les autorités administratives afin de limiter la propagation du Covid-19 constituent une entrave à une reprise normale de l’activité de l’entreprise. Ce taux atteint 45% pour les PME et près de 36% chez les GE. Selon les secteurs d’activité, la principale contrainte de la reprise pour les entreprises de la construction est la demande insuffisante selon 82% des chefs d’entreprises de ce secteur.

62% des entreprises exportatrices invoquent, le recul de la demande à l’export comme frein spécifique et prépondérant à la reprise pour cette catégorie d’entreprises, qui vient s’ajouter aux autres obstacles communs à l’ensemble du tissu d’entreprises.

Les difficultés financières, qu’elles soient liées à leur trésorerie ou à la couverture des charges d’exploitation, ressortent comme principale contrainte pour une majorité d’entreprises à la reprise de leurs activités. Elles sont citées par bon nombre de secteurs et branches notamment l’industrie du textile et du cuir (81%), l’industrie agro-alimentaire (76%), l’industrie électrique et électroniques (73%), le transport et entreposage (75%) ainsi que l’hébergement et la restauration (70%).

Pour plus de 41% des entreprises, le recours aux nouvelles technologies digitales est le meilleur moyen pour s’adapter à la crise sanitaire

La crise sanitaire a conduit les entreprises à repenser totalement leur mode d’organisation. 28% des entreprises ont déclaré que le confinement les a poussées à adopter une flexibilité des modalités de travail (télétravail, travail en alternance…). Un quart des entreprises a développé un mode de gestion commercial via les outils de télécommunication à distance. Une entreprise sur cinq s’est engagée dans un processus de digitalisation comme mesure alternative pour s’adapter au contexte de la crise sanitaire. L’enquête a ainsi ressorti en résultante l’adoption de ces nouvelles approches technologiques et digitales par plus de 41% des entreprises pour pallier cette crise. Cette proportion s’élève à 69% chez les GE.

Un quart des entreprises a par ailleurs opté pour la diversification de ses produits et services proposés sur le marché. Par catégorie, plus de la moitié des GE ont opté pour la flexibilité du mode de travail, 31% chez les PME et 26% chez les TPE.

Par branche d’activité, 48% des entreprises dans le secteur d’énergie affirment que le recours à la flexibilité de travail est l’une des principales stratégies mises en oeuvre pour s’adapter aux perturbations liées à la crise sanitaire, suivi par le secteur de l’information et communication (47%), les services aux entreprises (46%) et les activités immobilières (42%).

Pour se préparer à des climats économiques complexes, la transformation digitale est la solution la plus envisagée selon 20% des entreprises. Cette proportion s’élève à 47% chez les GE et presque 20% chez les TPE et les PME.

Par branches d’activité, 37% des entreprises dans le secteur des industries électriques et électroniques privilégient la digitalisation comme mesure stratégique pour s’adapter à la crise sanitaire, 34% dans le secteur activités immobilières et 23% dans les industries chimiques et parachimiques.

Plus de trois quarts des entreprises disposent des équipements appropriés de protection contre la COVID-19

77,4% des entreprises déclarent que la situation actuelle de leurs équipements permet de protéger parfaitement les employés contre la Covid-19, 16,4% parmi elles déclarent que la protection n’est que partielle contre 6,2% qui affirment que les équipements de leurs entreprises ne garantissent aucune protection.

Par catégorie d’entreprise, les équipements de la majorité des GE (87%) garantissent une protection parfaite des employés contre la Covid-19 tandis que 7% des TPE manquent totalement d’équipements de protection contre la pandémie.

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