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Iveco prépare la scission de sa division Défense d’ici 2025

Le groupe Iveco a annoncé son intention de séparer ses activités dans la Défense via une opération de scission (spin-off), prévue d’ici 2025, sous réserve de l’approbation du conseil d’administration, des actionnaires et des autorités réglementaires compétentes.

L’annonce a été faite par le PDG Olof Persson à l’occasion de la présentation des résultats trimestriels. Il a précisé que le processus est déjà engagé, avec l’examen des implications financières, juridiques, fiscales et sociales en cours.

« Nous allons procéder à toutes les activités nécessaires pour faire avancer ce processus », a-t-il indiqué, ajoutant que des manifestations d’intérêt émanant de potentiels acquéreurs stratégiques ont déjà été reçues.

La division Défense, qui conçoit et fabrique des véhicules militaires, a affiché une amélioration de sa marge EBIT ajustée au premier trimestre 2025, contrairement à d’autres segments du groupe touchés par le ralentissement économique européen.

Clarification stratégique et création de valeur

Cette opération s’inscrit dans une logique de focalisation stratégique. En scindant ses activités civiles et militaires, Iveco vise à renforcer la lisibilité de ses lignes de métiers et à valoriser séparément les performances de la branche Défense, susceptible d’attirer des investisseurs spécialisés ou des partenaires industriels.

La scission devrait également permettre aux deux entités de déployer des stratégies indépendantes, plus agiles et mieux adaptées à leurs marchés respectifs.

La direction s’est engagée à communiquer rapidement sur l’avancement du dossier, notamment les modalités de la séparation et les éventuelles retombées financières pour le groupe.

Iveco affiche un repli de ses résultats au T1 mais confirme ses objectifs 2025

Iveco Group a annoncé un bénéfice net de 38 millions d’euros au premier trimestre 2025, en chute de 72,2 % par rapport aux 137 millions enregistrés un an plus tôt, dans un contexte de ralentissement du marché européen des camions et de transition vers une nouvelle génération de véhicules.

Le bénéfice net ajusté ressort à 84 millions d’euros, en baisse de 45,1 %, avec un bénéfice dilué par action ajusté de 0,31 euro, supérieur au consensus de 0,29 euro, mais en recul par rapport aux 0,57 euro du T1 2024.

Le chiffre d’affaires net du groupe s’élève à 3,026 milliards d’euros, en baisse de 10,1 %, inférieur aux attentes du marché (3,19 Mds €). Les activités industrielles représentent 2,958 milliards d’euros, contre 3,283 milliards un an plus tôt.

L’EBIT ajusté consolidé ressort à 152 millions d’euros, en baisse par rapport aux 233 millions du T1 2024 et en dessous du consensus (172 M€). La marge opérationnelle ajustée s’établit à 5 % (contre 6,9 %), tandis que celle des activités industrielles recule à 4 % (contre 6,1 %), malgré des gains dans les divisions Bus et Défense.

Résilience dans l’après-vente, hausse des revenus dans certains segments

Le chiffre d’affaires net de certaines divisions atteint 278 millions d’euros, en hausse de 30,5 % grâce à de meilleurs prix et volumes. L’EBIT ajusté y atteint 36 millions, en hausse de 14 millions, soutenu notamment par l’activité après-vente, avec une marge de 12,9 %, en progression de 260 points de base.

Prévisions confirmées pour 2025

Malgré ce début d’année contrasté, Iveco confirme ses perspectives annuelles. Le groupe vise un EBIT ajusté consolidé compris entre 980 millions et 1,03 milliard d’euros. Pour les activités industrielles, le chiffre d’affaires net devrait rester stable autour de 15 milliards d’euros, avec un EBIT ajusté compris entre 850 et 900 millions d’euros et un free cash-flow attendu entre 400 et 450 millions d’euros. AN

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