Aucune levée de fonds pour les startups marocaines au mois d’avril dernier contre 55 millions de dollars au profit de 19 startups de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), selon le site Wamda.
Cette faible dynamique de financement dénote de la crise actuelle que vit l’écosystème marocain des startups, encore à la première phase de son développement. Et ce, malgré les grands efforts déployés par l’État pour promouvoir le secteur. Pour ne citer que les programmes d’accompagnement au profit des structures d’incubations et d’accélérations qui poussent comme des champignons mais avec des résultats, le moindre que l’on puisse dire, décevants.
Autre exemple, rendre annuel l’organisation à Marrakech du GITEX, le plus grand salon du digital en Afrique. Déjà à sa 2ème édition, mais nos jeunes pousses ne semblent pas encore réussi à tirer profit de cette grand-messe de l’innovation technologique. Et pour preuve, la chute du Maroc, 11e d’Afrique, de 14 positions pour devenir 93e mondial en 2023, selon le rapport Global Startup Ecosystem Index du centre de recherche StartupBlink.
L’année 2024 s’annonce encore difficile pour l’écosystème national. Toujours selon wamda, les jeunes pousses marocaines n’ont réussi à lever que 5,5 millions de dollars répartis sur 4 startups seulement au terme des 4 premiers mois de l’année en cours sur les 484,2 millions de dollars au niveau de la région MENA. Avec cette levée peu significative, le Maroc boucle le top 5.
En tête de liste, les startups saoudiennes se sont démarquées, une fois de plus, avec 229,5 millions de dollars levés, reléguant les Émirats arabes unis à la deuxième place avec 183,2 millions de dollars. L’Égypte, loin derrière, a levé 43,3 millions de dollars, talonnée de loin par la Tunisie (8,1 millions de dollars).
Malgré le fait que notre pays dispose d’une infrastructure technologique bien développée, le ministère de tutelle est encore loin de rendre le Maroc le hub des nomades numériques le plus populaire d’Afrique…
