L’Iran a intensifié sa diplomatie ces derniers mois pour réduire son isolement et compenser l’impact des sanctions paralysantes réimposées depuis le retrait en 2018 des États-Unis d’un accord nucléaire laborieusement négocié.
En mars, Téhéran a accepté de rétablir les liens avec son rival régional, l’Arabie saoudite, dans le cadre d’un accord négocié par la Chine. Il cherche depuis à rétablir des relations avec d’autres pays de la région, dont l’Égypte et le Maroc.
– ‘Tournant’
Le président iranien Ebrahim Raïssi entamera finalement mercredi au Kenya sa tournée africaine de trois jours, un jour plus tard que ce qui avait été annoncé, a indiqué mardi le gouvernement kényan. Cette rare visite iranienne dans trois pays africains – le Kenya, l’Ouganda et le Zimbabwe – est une nouvelle étape de l’offensive diplomatique lancée par l’Iran pour trouver de nouveaux alliés sur la scène internationale.
Lundi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a décrit le voyage comme « un nouveau tournant » qui pourrait renforcer les liens économiques et commerciaux avec les nations africaines.
Ce déplacement de trois jours sera la première visite d’un président de la République islamique en Afrique depuis 11 ans.
« Le président iranien arrivera demain pour une visite d’Etat », a-t-il indiqué, ajoutant que les deux dirigeants auraient des entretiens bilatéraux à 07h00 (04h00 GMT) mercredi.
Un responsable ougandais a déclaré que le voyage de Raisi dans ce pays d’Afrique de l’Est se déroulerait comme prévu, sa visite de deux jours devant commencer mercredi.
Le président Yoweri Museveni et son homologue iranien tiendront des entretiens, s’adresseront aux médias et à un forum d’affaires au cours de la visite, a déclaré Faruk Kirunda, attaché de presse adjoint du dirigeant ougandais.
La visite « vise à renforcer la coopération et le commerce », a déclaré Kirunda à l’AFP.
Selon l’agence de presse officielle IRNA, Raisi dirigera une délégation comprenant le ministre des affaires étrangères ainsi que des hommes d’affaires de haut niveau. Il doit également rencontrer le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa. AFP
