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Le cinéma marocain s’invite à à Hanoï

Suite au succès de la première édition tenue en mars 2022, l’ambassade du Maroc au Vietnam, la Représentation régionale pour l’Asie et le Pacifique de l’Organisation internationale de la Francophonie (REPAP-OIF), l’Institut français du Vietnam et la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam ont décidé de réitérer la décentralisation du FESPACO à Hanoï.

Créé en 1969, il s’agit du plus grand festival de cinéma africain organisé tous les deux ans dans la capitale du Burkina Faso.

Cinq films à l’affiche

Du 26 au 30 juin, les cinéphiles de Hanoï parcourront l’Afrique en traversant le Maroc et la Côte d’Ivoire, passeront par la République d’Haïti dans les Caraïbes, avant d’embarquer pour Bruxelles, afin d’y découvrir la réalité quotidienne, le dialogue entre le passé et le présent, le développement humain face à l’histoire tragique de la famille ou de la nation.

Il s’agit d’une occasion exceptionnelle de découvrir cinq long-métrages du cinéma africain, tous primés lors de festivals prestigieux autour du monde, retraçant différents horizons : Les chevaux de Dieu (Maroc), La nuit des rois (France, Canada, Côte d’Ivoire, Sénégal), Bal poussière (Côte d’Ivoire), Freda (Haïti) et Juwaa (Belgique).

Le film d’ouverture est Les chevaux de Dieu, une production marocaine du réalisateur Nabil Ayouch. Sorti en 2012, il est inspiré d’un roman de Mahi Binebine (un peintre, sculpteur et écrivain marocain), Les Étoiles de Sidi Moumen, qui évoque un fait divers authentique.

Cette œuvre dramatique a remporté de nombreuses récompenses telles que le Prix François Chalais pour la sélection “Un certain regard” lors du Festival de Cannes 2012, le Prix du meilleur scénario lors du Festival du film FESPACO 2013… Elle a également été sélectionnée pour représenter le Maroc aux Oscars du cinéma 2014 dans la catégorie “Meilleur film en langue étrangère”.

Les chevaux de Dieu raconte l’histoire de Yachine, 10 ans, qui vit avec sa famille dans le bidonville de Sidi Moumen à Casablanca. Sa mère, Yemma, dirige comme elle peut toute la famille. Un père dépressif, un frère à l’armée, un autre presque autiste et un troisième, Hamid, 13 ans, petit caïd du quartier et protecteur de Yachine. Un jour, Hamid se retrouve en prison. Yachine enchaîne alors les petits boulots pour sortir de ce marasme où règnent violence, misère et drogue. À sa sortie de prison, Hamid a changé. Devenu islamiste radical pendant son incarcération, il persuade Yachine et ses amis de rejoindre leurs “frères”. L’Imam Abou Zoubeir, chef spirituel, entame alors avec eux une longue préparation physique et mentale. Un jour, il leur annonce qu’ils ont été choisis pour devenir des martyrs.

Comme Les chevaux de Dieu, les quatre autres fictions ont aussi obtenu de nombreux prix lors de festivals internationaux. Elles font appel à des sentiments très durs et très puissants auprès des spectateurs.

Tous ces cinq long-métrages sont à l’affiche à l’Institut du film du Vietnam. Ils sont projetés en version originale, sous-titrée en vietnamien ou en français. L’entrée est libre. REPAP/CVN

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