Organisé le 9 octobre 2025 par la CGEM et le MEDEF, le Forum de Dakhla illustre la vision commune du Maroc et de la France : bâtir une croissance partagée, durable et tournée vers l’avenir. Plus de 300 chefs d’entreprise y tracent les contours d’une coopération ancrée dans l’énergie, les infrastructures et l’Afrique. Transition énergétique, agriculture durable, logistique verte : les provinces du Sud incarnent la nouvelle génération de coopération maroco-française. Sous le signe de la confiance et de la clarté, le Forum de Dakhla redéfinit la coopération économique entre Rabat et Paris, et en fait la vitrine d’un modèle d’intégration régionale et d’ouverture continentale.
Forum économique Maroc–France à Dakhla : les provinces du Sud, nouveau hub de coopération euro-africaine
Le Forum économique Maroc–France s’est ouvert jeudi à Dakhla, réunissant plus de 300 chefs d’entreprise des deux pays autour de la CGEM et du MEDEF, à travers le Club des Chefs d’Entreprises France–Maroc.
L’événement vise à renforcer le partenariat stratégique entre Rabat et Paris et à explorer de nouvelles synergies dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, de l’agroalimentaire, du tourisme et de la formation.
Dakhla, pôle stratégique de la coopération bilatérale
Le ministre délégué à l’Investissement, Karim Zidane, a souligné la vocation des provinces du Sud à devenir un nouveau pôle de croissance au cœur de la coopération maroco-française. Grâce à leur position géostratégique, ces régions se positionnent comme un trait d’union naturel entre l’Europe et l’Afrique, portées par des projets structurants tels que le port de Dakhla Atlantique et la voie express Tiznit–Dakhla.
En 2024, un tiers des IDE au Maroc provenaient d’entreprises françaises, tandis que près des deux tiers des investissements marocains à l’étranger étaient dirigés vers la France. Cette dynamique s’inscrit dans la Nouvelle Charte de l’Investissement, qui ambitionne de mobiliser 550 milliards de dirhams à l’horizon 2026.
Un partenariat fondé sur la confiance et la clarté
L’ambassadeure du Maroc à Paris, Samira Sitail, a qualifié la relation maroco-française de modèle fondé sur la confiance, la clarté et les résultats. Elle a salué un partenariat “d’exception” reposant sur des valeurs partagées et une vision commune du développement durable.
Mme Sitail a rappelé que le président Emmanuel Macron a reconnu que le Sahara s’inscrit dans le cadre de la souveraineté marocaine, soulignant ainsi la portée symbolique du choix de Dakhla pour ce forum.
Elle a également mis en avant le modèle de développement inclusif de la région, fondé sur l’entrepreneuriat local, la durabilité environnementale et la coopération concrète entre acteurs économiques marocains et français, notamment à travers des institutions comme l’AFD, Proparco et la CFCIM.
Les provinces du Sud, catalyseur d’une croissance partagée
Dans ce sillage, le vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mehdi Tazi, a insisté sur l’importance de ce forum pour mettre en lumière les atouts considérables des provinces du Sud du Royaume, soulignant que cette région “regorge d’énormes potentialités”.
Il a rappelé que la région Dakhla-Oued Eddahab dispose d’un potentiel agricole important, ajoutant que les conditions naturelles y sont idéales pour le développement des énergies renouvelables, à la faveur d’un ensoleillement et des vents constants.
Les intervenants, dont Fabrice Le Saché (MEDEF) et Mohamed El Kettani, ont souligné le potentiel énergétique, agricole et logistique de la région Dakhla–Oued Eddahab.
Ils ont salué des projets conjoints emblématiques, tels que l’unité de dessalement de l’eau de mer Nareva–ENGIE, symbole d’une coopération énergétique durable.
Pour Ross McInnes, co-président du Club des Chefs d’Entreprises Maroc–France, cette dynamique repose sur une intégration industrielle complète, appuyée sur la compétence des ingénieurs marocains et une chaîne de valeur commune dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique et de l’énergie.
Bref, le Forum de Dakhla consacre la maturité du partenariat économique Maroc–France et marque une nouvelle étape d’ancrage africain. Les provinces du Sud s’y affirment comme un laboratoire de coopération durable, un hub logistique et énergétique régional, et un symbole d’une relation franco-marocaine tournée vers l’avenir. MAP
