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Cosumar : une valorisation premium sous pression

Le titre Cosumar a signé l’une des plus fortes baisses de la séance aujourd’hui , cédant 4,29 % à 201 dirhams, sur un volume conséquent de plus de 31 millions de dirhams. Le mouvement s’inscrit dans un courant vendeur généralisé sur le compartiment agroalimentaire, affecté par la hausse persistante des coûts d’importation et la prudence des investisseurs face au ralentissement de la consommation intérieure, l’impact de la crise climatique et la fréquence des épisodes extrêmes.

Forte correction observée depuis l’été

Au 14 juillet 2025, le titre Cosumar s’échangeait à  son  pic historique, soit 261,60 dirhams. Moins de trois mois plus tard, le 9 octobre 2025, son cours s’établissait à 201 dirhams, enregistrant une baisse de 23,1 %. Cette correction, parmi les plus marquées du compartiment agroalimentaire, reflète un ajustement rationnel du marché après une phase de survalorisation.

La forte correction observée depuis l’été traduit une recomposition logique du marché.

La valorisation du titre, désormais estimée autour de 16 à 17 fois les bénéfices 2025, se rapproche des standards régionaux et internationaux.

Ce mouvement ne remet pas en cause la solidité des fondamentaux du groupe – Cosumar reste un acteur intégré, rentable et peu endetté – mais il reflète une réévaluation du risque de croissance dans un contexte macroéconomique incertain.

Cosumar continue d’afficher une valorisation supérieure à celle de ses pairs et à la moyenne de son secteur. Son PER ressort à 23,4 fois, soit plus du double du niveau moyen du secteur (12,2x) et largement au-dessus de celui de ses comparables directs (8,9x). Cette prime traduit la confiance des investisseurs dans la stabilité de ses bénéfices et la solidité de son modèle économique, mais elle devient difficile à soutenir.

Les analystes anticipent d’ailleurs un potentiel de rebond limité à 14 %, contre une moyenne sectorielle de +19,3 %, confirmant une position prudente des investisseurs sur le titre.

Entre juillet et octobre 2025, Cosumar a donc subi une **correction ordonnée** après une période de survalorisation prolongée.

Le repli de 23 % n’est pas le signe d’une détérioration structurelle, mais d’un  rééquilibrage entre la prime de stabilité et la faible dynamique de croissance.

À court terme, la zone des 195 à 200 dirhams constitue un niveau de support technique et psychologique, susceptible d’attirer les investisseurs à long terme recherchant un rendement stable et une visibilité défensive.

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