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Maroc: La guerre tarifaire n’a pas entraîné de détérioration significative des perspectives de croissance (étude)

L’impact direct et indirect combiné des droits de douane américains sur l’Égypte, la Tunisie et le Maroc n’a pas entraîné de détérioration significative de leurs perspectives de croissance pour 2025 et 2026, selon la Mise à jour des prévisions économiques mondiales d’avril de S&P Global Market Intelligence.

Les prévisions de croissance du PIB réel mondial pour 2025 ont été revues à la baisse à seulement 2,2 %, les révisions à la baisse étant généralisées dans les principales économies mondiales, est-il souligné.

Moyen-Orient et Afrique du Nord 

La forte demande intérieure des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) laisse présager une croissance soutenue en 2025, malgré des risques externes importants. La situation économique intérieure de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Qatar reste solide. Les perspectives de croissance pour 2025 et 2026 ont toutefois été légèrement revues à la baisse en avril, compte tenu du ralentissement attendu de la croissance mondiale lié à la politique commerciale de l’administration américaine.

La chute des prix du pétrole est le principal impact négatif des turbulences liées aux droits de douane sur les producteurs de pétrole de la région. Si les Émirats arabes unis et le Qatar devraient pouvoir résister à une période prolongée de baisse des prix du pétrole, des pays comme Oman, Bahreïn et l’Irak risquent de subir des pressions financières si la baisse des prix persiste. Le déficit budgétaire de l’Arabie saoudite devrait se creuser en 2025. Un emprunt supplémentaire est probable, que le gouvernement saoudien pourrait encore se permettre, compte tenu du ratio dette publique/PIB modéré de 30 % fin 2024.


Les perspectives des pays producteurs non pétroliers d’Afrique du Nord ne se sont pas sensiblement détériorées suite aux annonces de droits de douane.

Les risques de récession mondiale constituent une préoccupation potentielle.

Si le risque aigu à court terme d’une réaction négative aux turbulences des marchés financiers et à la récession s’est atténué, les problèmes chroniques liés à la volatilité de la politique américaine, aux incertitudes qui en découlent et à leurs répercussions économiques négatives devraient persister.

Les tensions commerciales et les incertitudes qui en découlent laissent présager une turbulence persistante sur les marchés. Les corrections des cours boursiers ont été prononcées et généralisées après l’annonce initiale des droits de douane réciproques le 2 avril. Si la pause qui a suivi, le 9 avril, a entraîné de forts rebonds initiaux, les conditions de marché restent instables et l’aversion au risque est élevée. Face aux inquiétudes croissantes quant à un éventuel fléchissement de l’appétit des investisseurs étrangers pour les bons du Trésor américain, la hausse des rendements début avril a constitué un signal alarmant.

Nous avons revu à la baisse nos prévisions de croissance mondiale pour 2025 et 2026 dans la mise à jour d’avril, reflétant les problèmes mentionnés ci-dessus. Notre prévision de croissance annuelle du PIB réel mondial pour 2025 a été abaissée de 2,5 % à 2,2 %. Celle de l’année prochaine a été réduite de 2,7 % à 2,4 %. Pour ces deux années, la croissance mondiale projetée serait la plus faible depuis la crise financière mondiale de 2008-2009, hors pandémie de COVID-19. Les risques sont à la baisse.

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