Renault privilégie l’Espagne sur le Maroc pour assembler ses batteries hybrides Dacia

Renault assembléra à Valladolid des batteries pour les modèles hybrides Jogger et Sandero de Dacia, fabriqués dans l’usine marocaine de Tanger du groupe français, comme cela a été annoncé lors de la célébration des 60 ans de l’usine de Carrosseries de Valladolid. Le montage des batteries est l’une des dernières activités intégrées à l’usine de Carrosseries de Renault, qui fête cette année son 60ᵉ anniversaire.
Le directeur industriel du Pôle Ibérique de Renault Group, José Martín Vega, a expliqué que le choix de l’Espagne pour cet approvisionnement permettra à la compagnie française de réaliser d’importantes économies, en évitant l’investissement d’une usine d’assemblage de batteries au Maroc.
L’usine de Valladolid a multiplié sa capacité de production annuelle, qui s’élève actuellement à 300 000 unités pour les hybrides rechargeables et 30 000 pour les hybrides rechargeables branchables.
En 2024, le hall de batteries, où avait commencé la production de l’électrique Twizy, a fourni plus de 98 000 unités pour l’usine d’assemblage de véhicules de Renault Valladolid (Captur et Symbioz de la marque au losange et ASX de Mitsubishi) et plus de 95 000 pour celle de Palencia (Austral, Rafale et Espace).
L’usine de Carrosseries de Valladolid, qui emploie actuellement plus de 1 200 personnes (21 % de femmes), atteint les 37 millions de pièces embouties, plus de deux millions de pièces injectées en plastique, plus de 670 000 pare-chocs, plus de 193 000 batteries, et se fixe comme nouvel objectif plus de 6 000 véhicules reconditionnés.
Dans l’atelier d’emboutissage, le plus ancien, sont produites les pièces de carrosserie des véhicules de Valladolid ainsi que les pièces structurelles de tous les véhicules du Pôle Ibérique (plus de 300 références). L’intégralité du processus est automatisée, et le changement d’outils se fait en cinq minutes contre huit heures lors de sa création. L’atelier comprend 21 lignes couvrant toutes les technologies nécessaires : découpe, emboutissage, emboutissage à chaud et découpe laser.
De plus, la fabrication de pièces embouties en acier comme en aluminium bénéficie de projets d’intelligence artificielle développés par Renault Group pour garantir la qualité des processus.
Vision artificielle
Pour sa part, l’atelier d’injection plastique, inauguré en 2005, est devenu le plus moderne de l’usine de Carrosseries, avec huit presses de deux technologies différentes, des flux automatisés avec véhicules autonomes et des robots collaboratifs intégrant des systèmes de vision artificielle.
Cet atelier produit près de 60 pièces différentes et, à l’exception de 5 % destinés aux pièces de rechange, le reste est entièrement destiné aux véhicules du Pôle Ibérique.
En soudure, le taux d’automatisation est le plus élevé, avec des technologies comme la soudure par résistance et la soudure laser, et plus de 140 robots de manutention et de soudage. Cet atelier réalise plus de 20 % des points de soudure du véhicule complet, avec une diversité de plus de 400 références, et fournit 17 usines clientes dans cinq pays, en plus des véhicules du Pôle Ibérique.
Dans l’atelier peinture et montage des pare-chocs, ces derniers sont fabriqués pour les cinq modèles du Pôle Ibérique, dans 15 couleurs différentes, et envoyés de manière synchronisée aux usines de Valladolid et Palencia. Le processus de peinture comprend plusieurs étapes : nettoyage manuel des pièces pour éliminer les impuretés, nettoyage désionisant pour retirer les poussières, flamblage pour assurer l’adhérence de la peinture, apprêt, couche protectrice, application de couleur et vernis.
L’atelier batteries comprend une section dédiée aux hybrides non rechargeables, avec une capacité de 60 batteries par heure, et une section récente pour les hybrides rechargeables, avec une capacité de dix batteries par heure. Depuis environ un an, des systèmes d’IA ont été intégrés pour garantir la qualité des connexions et composants tout au long du processus d’assemblage des batteries.
Enfin, la section la plus récemment inaugurée à Valladolid, Refactory, rejoint celle de Séville, et ensemble, elles visent 6 000 véhicules reconditionnés en 2025, dont 4 050 sont déjà réalisés. eleconomista