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HCP: Une récession économique de 15% au T2

L’arrêté des comptes nationaux fait ressortir, au deuxième trimestre 2020, une contraction de (-14,9%) de l’économie nationale. Les activités non agricoles ont affiché un recul de (-15,5%) et celles du secteur agricole une baisse de (-6,9%).

La demande intérieure a chuté de (-13,1%) et celle de l’extérieur a diminué de (-32,9%) dans le contexte d’une baisse du niveau général des prix et d’une baisse du besoin de financement de l’économie nationale, note le HCP.

 

Sensible contraction de l’activité économique

La valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a enregistré une baisse de (-6,3%) en volume au cours du deuxième trimestre de l’année 2020, au lieu  de (-4,9%) réalisée durant la même période en 2019. Cette évolution s’explique par la baisse de l’activité de l’agriculture de (-6,9%) au lieu  (-6%) une année auparavant, et par une augmentation de celle de la pêche de 0,7% au lieu de 8,3%.

De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire, en volume, a connu une forte baisse de son taux d’accroissement passant de 3,8% le même trimestre de l’année précédente à (-17,3%). A l’exception de l’activité de l’industrie d’extraction qui a affiché une croissance de 7,9% au lieu d’une baisse de (-1,1), les autres composantes du secteur ont dégagé des croissances négatives :

  • les industries de transformation de (-22%) au lieu de 2,9% ;
  • le bâtiment et travaux publics de (-17,1%) au lieu de 1,4%;
  • l’électricité et eau de (-12,3) au lieu de 19,1%. 

La valeur ajoutée du secteur tertiaire, de sa part, a enregistré un repli de son taux d’évolution passant d’un accroissement de 3,6% le même trimestre de l’année précédente à un recul de (-14,9%) au deuxième trimestre  2020. Ceci a résulté de l’effet conjugué de la baisse des valeurs ajoutées:

  • des hôtels et restaurants de (-90%) au lieu d’une hausse de 4,3 ;
  • des transports de (-55,7%) au lieu d’une hausse de 6,9%;
  • du commerce de (-26,5%) au lieu d’une hausse de 2,5%.
  • des services rendus aux ménages et aux entreprises de (-14,4%) au lieu d’une hausse de 4% ;
  • des postes et télécommunications de (-1,7%) au lieu de (-0,4%)

et de la hausse de celles :

  • des services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale de 5,1% au lieu de 4,5%;
  • des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale de 4,9% au lieu de 1,9%.
  • des services financiers et assurances de 3,3% au lieu de 4,6%.

Au total, la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu, ainsi, une forte baisse de (-15,5%) au deuxième trimestre 2020 au lieu d’une hausse de 3,7% la même période de l’année passée.

Dans ces conditions, et tenant compte de la baisse de (-19,1) des impôts sur les produits nets des subventions au lieu d’une hausse de 2%, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume s’est contracté de (-14,9%) durant le deuxième trimestre 2020 au lieu d’une hausse 2,4% l’année précédente.

Baisse du niveau général des prix

Aux prix courants, le PIB a connu un net recul de (-15,6%) au lieu d’une hausse de 4,2% une année auparavant, dégageant ainsi une baisse du niveau général des prix de (-0,7%) au lieu de 1,8%.

Fort repli de la demande intérieure

La demande intérieure s’est contractée de (-13,2%) au deuxième trimestre 2020 au lieu d’une hausse de 2,9% la même période de l’année précédente, avec une contribution à la croissance négative de (-14,3) points au lieu d’une contribution positive de 3,2 points.

C’est ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages ont connu un fort repli de leur taux d’évolution passant d’un accroissement de 2,6% au deuxième trimestre 2019 à un recul de (-21,2%) au même trimestre de cette année.

De son côté, la formation brute de capital fixe a affiché une forte diminution, passant de 2,2%% au deuxième trimestre de l’année passée à (-17,4%).

En revanche, la consommation finale des administrations publiques a affiché une hausse de 5,8% au lieu de 4%, avec une contribution à la croissance de 1,1 point au lieu de 0,8 point.

Net recul des échanges extérieurs

Les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à (-0,6) point au lieu de (-0,8) point le même trimestre de l’année précédente. Les importations ont connu, une baisse de (-25,7%) au lieu d’une hausse de 4% une année passée. De leur côté, les exportations de biens et services ont diminué d’une façon plus marquée avec une chute de (-32,9%) durant le deuxième trimestre 2020 au lieu d’une hausse de 3% une année auparavant.

Allégement du besoin de financement de l’économie nationale

Avec la forte baisse du PIB aux prix courants de (-15,6%) au lieu d’une hausse 4,2% au deuxième trimestre de l’année passée et la hausse de 23,3% du taux d’accroissement  des revenus nets reçus du reste du monde au lieu de 7,2%, le revenu national brut disponible a connu une baisse de (-14%) au deuxième trimestre 2020 au lieu d’une hausse de 4,3% une année auparavant.

Compte tenu de la baisse de (-14%) de la consommation finale nationale en valeur au lieu d’une hausse de 3,2% enregistrée une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 29% du PIB au lieu de 28,4%.

L’investissement brut (formation brute du capital fixe et variation des stocks) a représenté 30,5% du PIB au lieu de 33% durant le même trimestre de l’année précédente. Le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi allégé par rapport au deuxième trimestre 2019 passant de 4,6% du PIB à 1,6%.

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