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Moncef Slaoui ou le commandant de l’«Opération Warp Speed»

Le choix par le président américain D.Trump du Docteur Moncef Slaoui aux commandes de l’«Opération Warp Speed», développer et fabriquer des centaines de millions de doses de vaccin Covid-19 d’ici la fin de 2020, a fait couler beaucoup d’encre. Entre mépris et admiration, les sentiments fusent. Le membre du directoire du groupe américain de biotechnologies Moderna, qui a la triple nationalité marocaine, belge et américaine, a été accusé d’un « grand conflit d’intérêts » par la sénatrice Elizabeth Warren, ancienne candidate démocrate à la présidentielle. Bien qu’il ait démissionné de son poste au conseil d’administration, Slaoui est toujours actionnaire de 156.000 stock-options chez le fabricant de médicaments Moderna, d’une valeur de plus de 10 millions de dollars au cours actuel de la société, rapporte le site StatNews.

Au-delà des surenchères politico-financières, voir Slaoui  prendre la parole à la maison blanche devant le monde entier sans oublier surtout l’homme le plus fort du monde redonne de la fierté et l’espoir à nos autres marocains. Mais qui est ce marocain né à Agadir en 1959 ? Après avoir décroché son baccalauréat, la nouvelle figure emblématique de l’immunologie, s’est envolé en Belgique à l’Université libre de Bruxelles (ULB) où il a eu son doctorat en immunologie et en biologie moléculaire. Fixé dans ses objectifs professionnels, il a choisi dans un premier temps d’enseigner à l’ULB et à l’Université de Mons toujours en Belgique. La biologie était-elle vraiment son rêve d’écolier? « Je voulais étudier la médecine en France, mais ça n’a pas marché. Où parle-t-on le français? À Bruxelles », confesse-t-il au journal belge l’Echo. Cette passion pour la médecine et le monde de la vaccination a vu le jour après avoir assisté à la disparition de sa sœur, encore enfants, morte de la coqueluche.

A partir de 1988, Slaoui jette la chemise de l’Enseignant chercheur pour endosser celle du cadre supérieur privé. Il s’est fait carrière au groupe pharmaceutique GSK allant  jusqu’à devenir numéro deux et président du département vaccins. En 2016, le magazine « Fortune » l’a désigné parmi l’une des cinquante personnalités qui changent le monde.

Le Doctorant de Harvard est aujourd’hui membre du conseil d’administration de Moderna, associé chez Medicxi Ventures (Jersey) Ltd. et directeur et conseiller stratégique chez Longwood Fund Management LLC.

Un chemin que l’on peut qualifier de tout sauf une sinécure. Et la cerise sur le gâteau, s’adjuger la mission de sauver l’humanité de ce vilain virus en un temps record. Quoique Trump, lui-même, reconnaît que le projet était «risqué et coûteux». Confiant, fort de son expertise à l’origine d’une trentaine de vaccins, Slaoui ne mâche pas ses mots : « Je crois que ces objectifs sont très crédibles, a-t-il assuré. Je crois également qu’ils sont extrêmement difficiles. Toutefois, j’ai confiance en notre équipe […] pour réaliser ces objectifs », rapporte le site rtbf.be

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