
Aux côtés du prince héritier Moulay El Hassan, le roi Mohammed VI a posé en tenue traditionnelle, aujourd’hui au Palais de l’Élysée pour prendre part à la cérémonie internationale de commémoration du centenaire de l’Armistice du 11 novembre 1918. Contrairement à ce que nous avons l’habitude de voir, le Souverain a choisi de porter l’habit traditionnel (l’indémodable Selham), qui leur allait si bien, pour donner une bonne image sur le savoir-faire ancestral connu du Maroc. Comme nous l’a expliqué Jamila El-Moussalli, secrétaire d’État chargée de l’Artisanat et de l’Économie Sociale (Cf. numéro 19 du Magazine Libre Entreprise en Kiosques), la tenue traditionnelle exigée lors des cérémonies officielles vise à encourager un patrimoine ancestral en voie de disparition. Dans la majorité de ses déplacements, le Souverain ne peut s’en passer des djellabas hautes en couleur. Fort d’un raffinement millénaire, le Souverain se veut un véritable Ambassadeur pour la promotion des produits artisanaux. D’ailleurs, une enquête du HCP montre que les djellabas arrivent en troisième position des produits qui sont les plus achetés en volume, avec 13,7% du total des articles. Ajoutant qu’avec 41%, les vêtements traditionnels représentent la branche la plus importante de la dépense totale, avec comme produits phares : les djellabas…, sachant que ces dépenses en vêtements traditionnels représentent 39,4% des dépenses globales en vêtements réalisées par les ménages marocains. Plus important encore, l’achat d’un article d’artisanat est d’abord un acte culturel et identitaire. En effet, avec une proportion de 40% (par rapport aux autres), ce motif représente la première raison d’achat pour les ménages. Le besoin d’usage pratique intervient pour 30%, alors que le design/innovation vient derrière avec une proportion de 13%, peut-on lire dans les Cahiers de Consommation de l’Artisanat Marocain.