Croissance Verte

La pollution lumineuse urbaine perturbe le cycle des plantes et menace la biodiversité

Une nouvelle étude parue dans le journal scientifique Nature Cities montre que la pollution lumineuse découlant de l’éclairage des villes menace l’équilibre des écosystèmes urbains, notamment de la flore.

L’étude, qui se base sur l’analyse d’images de 428 villes de l’hémisphère nord sur 6 ans, démontre que l’intensité de la lumière artificielle provoque un bourgeonnement précoce des végétaux et retarde la chute des feuilles de plus de 13,5 jours en moyenne. Aspect positif: la canopée rafraîchit l’air ambiant pour une durée plus longue. Toutefois, pour Benjamin Guinaudeau, les effets négatifs sont plus importants.

« La faune va devoir changer ses habitudes, car elle ne pourra plus polliniser au bon moment et elle ne va pas pouvoir disperser les graines à cause du gel par exemple. Indirectement, cela va aussi impacter le succès reproducteur de nos plantes », explique dans le 19h30 Benjamin Guinaudeau, coordinateur de la task force Biodiversité aux Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.

Les villes doivent trouver le juste équilibre

Pour réduire ces impacts, les villes cherchent à diminuer l’intensité de la lumière artificielle. Trouver le juste équilibre pour éviter le sentiment d’insécurité des usagers tout en préservant la biodiversité s’impose désormais comme une priorité de l’aménagement.

« On a besoin d’apaiser partout l’éclairage artificiel public ou privé parce qu’il y a beaucoup trop de lumière et cela génère une pollution lumineuse importante. Il y a des endroits très spécifiques, des corridors principalement constitués par des cours d’eau, des parcs, qui sont essentiels pour la biodiversité », avance Florence Colace, architecte-éclairagiste au Service de l’aménagement de la Ville de Genève.

rtsinfo

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