Les dépôts auprès des banques et des banques participatives ont enregistré, à fin mai2021, une hausse annuelle de 6,2% pour s’établir à 1012,3MMDH dont 188,8MMDH détenus par les MRE, selon les dernières statistiques monétaires de Bank Al Magreb. Il faut dire que l’amélioration du taux d’épargne constatée au Maroc est imputable, entre autres, aux transferts des MRE. Les dépôts bancaires détenus par les MRE dépassent même ceux des entreprises non financières privées situés à 147,6 MMDH à fin mai.
Environ 15% des transferts des MRE sont captés par l’épargne. Lesquels restent bloqués dans le circuit bancaire faute d’une meilleure canalisation vers les secteurs productifs. D’ailleurs, l’épargne privée au Maroc souffre de nombre de goulets d’étranglement liés à l’optimisation, au rendement, mais surtout à la réalisation d’une meilleure diversification du risque.
Raison pour laquelle « près de 10% des transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE), soit 68 milliards de dirhams (MMDH) en 2020, sont orientés annuellement vers l’investissement, principalement, dans le foncier et l’immobilier », a indiqué, le ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun.
Ce qui veut dire que l’essentiel de des envois des MRE est orienté vers la solidarité et le soutien aux familles. Ils n’en sont pas moins les acteurs d’une solidarité renforcée à l’égard de leurs familles. Une solidarité largement perceptible à travers leur mobilisation et appui à l’épreuve de la covid19.
À fin mai 2021, les transferts de fonds effectués par les Marocains Résidents à l’Étranger s’établissent à 36.344MDH contre 24.193MDH une année auparavant, soit un bond de 50,2%.
La diaspora marocaine a montré sa capacité à engager et entretenir des réponses locales dans son pays d’origine. Dotée de moyens sociaux et économiques, elle ne manque d’exercer des répercussions sur la vie et le bien-être des populations pauvres.