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SORTIE D’IDE: Le Maroc dans le top 5 africain en 2020

Les sorties d’investissements directs à l’étranger (IDE) du Maroc se sont chiffrées à 0,5 milliard de dollar en 2020, en baisse de 50%, selon le dernier « Rapport sur l’investissement dans le monde 2021 » de la CNUCED. En tête du top5 africain des sorties d’IDE, on trouve le Togo avec 0,9 milliard de dollars, suivi  du Ghana (0,5 milliard$), le Maroc  (0,5 milliard$), l’Égypte (0,3 milliard$) et la Libye (0,2 milliard$).

S’agissant des flux d’IDE vers le Maroc, ils sont restés quasiment inchangés à 1,8 milliards de dollars en 2020. Le profil des IDE du Maroc est relativement diversifié, avec une présence établie de certaines grandes multinationales dans les industries manufacturières, notamment l’automobile, l’aérospatiale et le textile. L’engagement à long terme de ces entreprises dans le pays, couplé à des entrées régulières dans l’extraction de phosphate, a atténué une diminution des entrées d’investissements transfrontaliers malgré la crise mondiale, note le rapport.

Les flux d’IDE vers l’Afrique, en général, ont baissé de 16% à près de 40 milliards de dollars.

Top 5 africain des entrées d’IDE en 2020

  1. Egypt   $5.9 milliards de dollars                           
  2. Republic of the Congo   $4.0 milliards de dollars                          
  3. South Africa   $3.1 milliards de dollars                                                              
  4. Nigeria   $2.4 milliards de dollars                          
  5.  Ethiopia $2.4 milliards de dollars                                               

Les investissements étrangers directs (IDE) en Afrique ont diminué de 16% en 2020, à 40 milliards de dollars, alors que la pandémie de COVID-19 a continué d’avoir un impact négatif persistant et multiforme sur les investissements transfrontaliers aux niveaux mondial et régional.

 La baisse en Afrique, supérieure à la baisse de la moyenne des pays en développement, s’est ajoutée à une tendance de stagnation existante, les IDE sur le continent étant restés presque inchangés en 2019 par rapport à 2018.

Le continent africain est entré dans sa première récession en 25 ans. ; le ralentissement économique et les restrictions de mobilité ont pesé lourdement sur les indicateurs d’investissement. Les annonces de nouveaux projets ont chuté de 62 % à 29 milliards de dollars, tandis que le financement de projets internationaux, particulièrement les grands projets d’infrastructure, a chuté de 74 % à 32 milliards de dollars. Les fusions et acquisitions transfrontalières (F&A) ont chuté de 45 % à 3,2 milliards de dollars.

La baisse des IDE en 2020 a été particulièrement sévère dans les économies tributaires des ressources naturelles en raison des bas prix et de la baisse de la demande de matières premières énergétiques. Au milieu de la lenteur du déploiement des vaccins et de l’émergence de nouvelles souches de COVID, des risques de baisse importants persistent pour les investissements étrangers en Afrique, et les perspectives d’une reprise substantielle immédiate sont sombres. La CNUCED prévoit une augmentation des IDE en Afrique en 2021, mais qui reste insignifiante. Une augmentation attendue de la demande de matières premières, de nouvelles opportunités dues à la restructuration de la chaîne de valeur mondiale (CVM), l’approbation de projets clés et la finalisation imminente du protocole d’investissement durable de l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) pourraient conduire à une augmentation des investissements dynamique d’ici 2022.  

Communiqué de la CNUCED

     

Selon le Rapport sur l’investissement dans le monde 2021 de la CNUCED, les flux mondiaux d’investissements directs étrangers (IDE) devraient atteindre leur niveau le plus bas en 2021 et regagner une partie du terrain perdu grâce à une augmentation de 10 à 15 %.

Les flux mondiaux d’investissement direct étranger (IDE) ont plongé de 35 % en 2020, passant de 1 500 milliards de dollars en 2019 à 1 000 milliards de dollars, selon le Rapport sur l’investissement dans le monde 2021 que publie la CNUCED.

Les confinements imposés à la suite de la pandémie de COVID-19 dans le monde entier ont ralenti les projets d’investissement existants. De plus, les perspectives de récession ont conduit les entreprises multinationales (EMN) à réévaluer leurs nouveaux projets.

La chute concerne principalement les économies développées, où les IDE ont baissé de 58 %, en partie du fait de restructurations d’entreprises mais aussi de flux financiers intra-entreprises.

Les IDE dans les économies en développement ont relativement bien résisté, avec une baisse de 8 %, principalement due à la vigueur des flux en Asie. En conséquence, les économies en développement ont représenté deux tiers des IDE mondiaux, contre un peu moins de la moitié en 2019 (figure 1).
 

Figure 1 – Entrées d’investissements directs étrangers, au niveau mondial et par groupe d’économies, 2007-2020
(Milliards de dollars et pourcentage)

Figure 1 - Foreign direct investment inflows, global and by group of economies, 2007–2020

Source : CNUCED, Rapport sur l’investissement dans le monde 2021.

Les tendances de l’IDE contrastent fortement avec celles de l’activité liée aux nouveaux projets, où les pays en développement sont les plus touchés par le ralentissement des investissements. Dans les pays en développement, le nombre de nouveaux projets annoncés a chuté de 42 % et les opérations de financement de projets internationaux – importants pour les infrastructures – de 14 %.

« Ces types d’investissement sont essentiels pour le développement des capacités productives et des infrastructures, et donc pour des perspectives de reprise durable », a déclaré Isabelle Durant, Secrétaire générale par intérim de la CNUCED.

Des secteurs vitaux pour le développement durement touché

La COVID-19 a également provoqué un effondrement des flux d’investissement vers les secteurs cruciaux pour les objectifs de développement durable (ODD) dans les pays en développement (tableau 1).
 

Tableau 1 – L’impact de la COVID-19 sur l’investissement privé international dans les ODD Evolution du pourcentage entre 2019 et 2020

Table 1 - The impact of COVID-19 on international private investment in SDGs

Source : CNUCED, Rapport sur l’investissement dans le monde 2021.
Note: Percentage changes represent aggregate growth trends of project finance and greenfield investment values for the period 2019-2020.

Tous les secteurs d’investissement visant les ODD, à l’exception d’un seul, ont enregistré une baisse à deux chiffres par rapport aux niveaux antérieurs à la COVID-19. Le choc a exacerbé les baisses dans les secteurs qui étaient déjà faibles avant la pandémie – comme ceux de l’électricité, de l’alimentation et de l’agriculture, et de la santé.

« La baisse des investissements étrangers dans les secteurs liés aux ODD peut inverser les progrès réalisés ses dernières années en matière d’investissement dans les ODD, ce qui constitue un risque pour la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et pour une reprise post-pandémie soutenue », a déclaré Mme Durant.

Tendances régionales

Les tendances des IDE en 2020 varient considérablement selon les régions. Les régions en développement et les économies en transition ont été relativement plus touchées par l’impact de la pandémie sur les investissements dans les activités à forte intensité de chaine de valeur mondiale et celles basées sur les ressources naturelles. Les asymétries en matière de marge de manœuvre budgétaire pour le déploiement de mesures de soutien économique ont également entraîné des différences régionales.

Les flux d’IDE vers l’Europe ont diminué de 80 %, tandis que ceux vers l’Amérique du Nord ont baissé moins fortement (-40 %). La chute des flux d’IDE dans les régions en développement a été inégale : la baisse est de 45 % en Amérique latine et dans les Caraïbes, et de 16 % en Afrique.

En revanche, les flux vers l’Asie ont augmenté de 4 %, l’Asie de l’Est étant la principale région d’accueil. Elle représente la moitié des IDE globaux en 2020. Les IDE vers les économies en transition ont diminué de 58 %.

La pandémie a aussi détérioré le niveau des IDE dans les économies structurellement faibles et vulnérables. Bien que les flux entrants dans les pays les moins avancés (PMA) soient restés stables, les annonces de projets entièrement nouveaux ont chuté de moitié et les opérations de financement de projets internationaux d’un tiers. Les flux d’IDE vers les petits États insulaires en développement (PEID) ont chuté de 40 %, et ceux vers les pays en développement sans littoral (PDSL) de 31 %.

Les multinationales, acteurs clés de l’IDE mondial, résistent à la tempête. Malgré la chute des bénéfices en 2020, les 100 premières entreprises multinationales ont vu leurs liquidités augmenter considérablement. C’est une preuve de la résilience des plus grandes entreprises. Le nombre d’entreprises multinationales détenues par un état, soit environ 1 600 entreprises dans le monde, a augmenté de 7 % en 2020 – résultat de prises de participation dans le cadre de programmes de sauvetage pour certaines de ces entreprises.

Creux de la vague probable en 2021

À l’avenir, les flux mondiaux d’IDE devraient atteindre leur point le plus bas en 2021 et regagner le terrain perdu grâce à une augmentation de 10 à 15 % (figure 2). « Cela laisserait encore les IDE à quelque 25 % en dessous du niveau de 2019. Les prévisions actuelles indiquent une nouvelle hausse en 2022 qui, à la limite supérieure des projections, ramènerait les IDE au niveau de 2019 », a déclaré James Zhan, directeur de l’investissement et des entreprises à la CNUCED.
 

Figure 2 – Flux mondiaux d’IDE, 2015-2020 et prévisions 2021 – 2022
(Milliards de dollars)

Figure 2 - Foreign direct investment outflows

Source: UNCTAD, World Investment Report 2021.

Les perspectives sont très incertaines et dépendront, entre autres, du rythme de la reprise économique et d’une éventuelle rechute de la pandémie, de l’impact potentiel des programmes de relance sur les IDE, et des pressions politiques.

La reprise relativement modeste des IDE mondiaux prévue pour 2021 reflète l’incertitude persistante relative à l’accès aux vaccins, l’apparition de mutations du virus et la réouverture des secteurs économiques.

« L’augmentation des dépenses en immobilisations et en actifs incorporels ne se traduira pas directement par un rebond rapide des IDE, comme le confirme le contraste marqué entre des prévisions optimistes en matière d’investissements et les annonces de projets de création d’entreprises encore déprimées », a déclaré M. Zhan.

La reprise des IDE sera inégale. Les économies développées devraient être le moteur de la croissance mondiale des IDE, à la fois en raison d’une forte activité de fusions et acquisitions transfrontalières et d’un soutien à l’investissement public à grande échelle.

Les flux d’IDE vers l’Asie resteront résilients, la région s’étant distinguée comme une destination attrayante pour les investissements internationaux tout au long de la pandémie. Une reprise substantielle des IDE vers l’Afrique et vers l’Amérique latine et les Caraïbes est peu probable à court terme.

Les investissements turcs à l’étranger ont atteint les 43,9 milliards de dollars en 2020.

C’est ce qui ressort d’un tweet diffusé lundi par le ministre turc du Commerce, Mehmet Mus, à propos du « Sondage sur les Investissements à l’étranger ».

« Selon les résultats de ce rapport, les investissements de nos entrepreneurs, réalisés à l’étranger, ont atteint 43,9 milliards de dollars en 2020, a fait savoir le ministre.

D’après les résultats du rapport, les 2 118 projets d’investissements réalisés à l’étranger par les entrepreneurs résidant en Turquie, ont créé de l’emploi pour 158 066 personnes, dont 147 034 ressortissants étrangers.

 

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