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Baignade : Voici les plages à éviter

le Département de l’Environnement a présenté aujourd’hui l’édition 2021 du Programme National de Surveillance de la Qualité des Eaux de baignade et du Sable des Plages du Royaume.

Les résultats de cette année ont montré une hausse légère des stations non conformes, passant de 48 (période 2014-2017) à 55 stations réparties sur 29 plages, dont la majorité est située au niveau des régions : Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra, selon

Les 55 stations (12,94% du total des stations de prélèvements), déclarées non conformes pour la baignade, subissent l’influence des rejets d’eaux usées et/ou les apports des cours d’eau, conjugués à l’insuffisance des infrastructures d’hygiène et aussi aux changements climatiques, particulièrement en ce qui concerne les apports en eaux pluviales parfois polluées.

Sur les 461 stations de prélèvements, seules 425 ont fait l’objet d’un nombre suffisant de prélèvements pour le classement. Ainsi, 370 stations (soit 87,06%) ont été déclarées de qualité microbiologique conforme aux exigences de la norme NM.03.7.199.

Les résultats de cette année, ont montré que 87,06 % des stations sont conformes avec l’enregistrement d’une augmentation de la  catégorie « Excellente », ce qui  reflète les efforts déployés notamment en matière d’assainissement liquide et infrastructures sanitaires par les acteurs, les opérateurs et les gestionnaires des plages pour l’amélioration de la qualité des eaux de baignade.

Surveillance de la qualité du sable des plages :

Concernant le sable, 60 plages ont fait l’objet de surveillance de leur qualité, qui a porté sur la réalisation de campagnes de prélèvement du sable pour analyses physico-chimiques et mycologiques (différents dermatophytes) et la réalisation de campagnes de typologie des déchets marins des plages.

Selon les résultats des analyses chimiques du sable, seulement des traces de certains éléments ont été enregistrées sans dépasser les seuils de référence. Alors que la qualité mycologique, a révélé la présence de quelques champignons au niveau de certaines plages, qui ne présentent pas en général de risque pour la santé.

Quant aux déchets marins des plages, ils se caractérisent par la prépondérance de la catégorie « Plastique/polystyrène », qui représente à elle seule un taux d’environ 86% de la totalité des déchets marins au niveau national ; et les sous-catégories : « Mégots et filtres de cigarettes », « Bouchons et couvercles en plastique » et « Emballages de chips /de friandises / baguettes de bonbons » se positionnent en tête du classement des TOP 10 et représentant à elles seules 61% de la totalité des déchets collectés au niveau national.

Recommandations

Les eaux de baignade sont sujettes à des contaminations d’origines multiples (rejets des eaux usées domestiques et industrielles, rejets des eaux pluviales, apports de pollution par les cours d’eau, dysfonctionnement des dispositifs d’assainissement, sur-fréquentation des plages, etc.), par conséquent, la mise en place de mesures de gestion proactive de ces sources de pollution s’avère nécessaire pour maintenir voire améliorer la qualité des eaux de baignade, conformément à la norme NM 03.7.199.

A cet effet, il est recommandé ce qui suit :
• Mettre en oeuvre les mesures de gestion et les actions prévues par les profils de vulnérabilité des eaux baignade, notamment :
– L’élimination des sources d’écoulement des eaux en temps sec au niveau des exutoires des eaux pluviales débouchant à proximité des plages ;
– L’interdiction des dépôts sauvages des déchets au niveau des côtes et des berges des cours d’eau à proximité des plages ;
– La prévention des risques de pollution des eaux de baignade en cas de crues ;
– Le renforcement de l’inspection et le curage des fosses septiques implantées au niveau des plages non raccordées au réseau d’assainissement ;
– Le renforcement des plages en infrastructures sanitaires (blocs sanitaires, douches, poubelles) et en moyens de secourisme, en tenant compte de l’étendue de la zone de baignade et du taux de fréquentation des estivants ;
– L’interdiction de la baignade dans les zones où la qualité des eaux de baignade est déclarée non conforme.
• Cribler et retourner le sable de manière régulière pour éviter les risques des mycoses.
• Sensibiliser les usagers des plages sur les risques sanitaires liés aux champignons et mycoses et au respect des conseils de sécurité, tels que :
– Ne jamais s’allonger directement sur le sable et éviter de creuser en profondeur dans le sable ;
– Se doucher dès que possible et se laver les mains à l’eau ou en utilisant le gel antiseptique avant de manger ;
– Veiller à ce que les enfants en bas âge n’ingèrent pas le sable ;
– Ne pas abandonner les déchets sur la plage ou les enterrer.
• Renforcer les actions de communication et de sensibilisation pour maintenir

Enfin, le Département de l’Environnement a mis en place un site Web du Laboratoire National des Etudes et de Surveillance de la Pollution (LNESP) afin de communiquer les résultats dudit programme. Cette initiative, qui répond également aux dispositions de la loi n° 13-31 relative au droit d’accès à l’information, fournit certaines fonctionnalités, notamment : (i) la mise à jour régulière des résultats de la qualité des eaux et (ii) facilite l’accès aux acteurs régionaux et locaux via des identifiants, leur permettant ainsi le téléchargement des bulletins d’information afin qu’ils assurent un affichage régulier de ces résultats.

Dans le même contexte une application « Iplages » a été développée par le LNESP, qui fournit plusieurs informations sur les plages, telles que la qualité des eaux de baignade, l’itinéraire, les infrastructures et les services disponibles sur les lieux.

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