Campagne de boycott: Le CMC charge l’État!
Tariq El Malki ne mâche pas ses mots : « l’Etat doit jouer son rôle de régulateur ». Le membre du Comité scientifique du Centre Marocain de Conjoncture(CMC) est on ne peut plus clair sur la responsabilité qu’assume l’État face à ce mouvement populaire. Intervenant hier à Casablanca lors d’un point de presse sur le « PROFIL DE CROISSANCE EN 2019 », le fils du président de la Chambre des représentants sort du lot invitant l’État à rompre avec un « modèle de croissance à la croisée des chemins » et à penser à un nouveau modèle qui prenne en compte les nouveaux défis : essoufflement de la croissance, aggravation du chômage, perte de compétitivité, détérioration des inégalités sociales et territoriales, déficience du système de gouvernance, faiblesse des rendements des investissements publics et détérioration des équilibres financiers, etc. À ses yeux, pour relever ces défis il faut agir sur les secteurs de l’éducation et formation, santé, justice, fiscalité… En matière de création de richesses, il recommande l’amélioration du climat des affaires et le mode de gestion de l’administration publique, la facilitation des moyens de financement des entreprises, le développement des économies sociale, numérique et verte…El Malki souligne qu’il est grand temps de passer au stade de l’État stratège.
Par ailleurs, le CMC prévoit une croissance économique de l’ordre de 3,3% en 2018 contre 3,1% pronostiquée par le HCP. Pour 2019, les conjoncturistes (PIB en hausse de 3,8%) semblent plus optimistes que les officiels (2,9%). Wait and see !