ONCF : L’État ne veut plus garantir les crédits
Échec cuisant pour le modèle économique et financier de l‘Office national des chemins de fer (ONCF) devenu non viable. Chiffres à l’appui, le résultat net part du groupe a affiché en 2018 un déficit de 1,1 milliard de dirhams, soit quasiment le double qu’en 2017. Les dettes de financement se sont envolées à 38 milliards en 2018 contre près de 27 milliards en 2016. Dans la foulée, le Souverain a livré ses recommandations pour une nouvelle élite compétente dirigeante à la tête des établissements et entreprises publics(EEP). Silence radio, valeur aujourd’hui. En attendant, le projet de loi de Finances 2020 déclenche le processus de restructuration de l’ONCF au risque de voir compromis son futur programme d’investissement à court, moyen et long termes. Objectif visé : séparer entre l’activité commerciale, d’une part, et le développement et le financement des infrastructures, d’autre part. La première phase (2019-2021) consiste en « l’amélioration de la situation bilancielle de l’office, afin de lui permettre de financer son plan de développement auprès des marchés financiers et bancaire sans recours à la garantie de l’Etat », peut-on lire dans le rapport sur les EEP accompagnant le PLF 2020. D’ailleurs, il est prévu la conclusion d’un nouveau contrat programme Etat-ONCF, dont « les objectifs portent, entre autres, sur la cession des actifs non nécessaires à l’exploitation, la modernisation d’autres actifs, la restructuration de la dette et la sécurisation de certains segments du chiffre d’affaires, dont le transport des phosphates », note-t-on. A suivre !