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TPME: Le trio BAM-CGEM-GPBM à la rescousse !

Bank Al-Maghrib, la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et le Groupement professionnel des Banques du Maroc (GPBM), ont organisé jeudi 18 avril 2019 à Casablanca,  une  rencontre sous le thème «Financement des entreprises : bilan et perspectives».  Placée sous la présidence de Monsieur Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib, Othman Benjelloun, Président du GPBM et Salaheddine Mezouar Président de la CGEM, cet  événement  a réuni les présidents et directeurs généraux des banques, les directeurs généraux  de la Caisse Centrale de Garantie (CCG) et de Maroc PME ainsi que les Présidents des fédérations sectorielles de la CGEM. Cette rencontre est la 2ème du genre après celle organisée le 26 janvier 2016, qui avait donné lieu à la mise en place d’un plan d’actions  et des  propositions  de mesures pour soutenir le financement des entreprises. Cette deuxième édition a été l’occasion de dresser le bilan des actions engagées en faveur  du financement des entreprises, en particulier les Très Petites et Moyennes Entreprises (TPME),  et d’examiner de nouvelles mesures pour  améliorer l’environnement du crédit de ces entreprises. Lors de cette réunion, il a été pris acte des efforts fournis par les parties prenantes publiques et privées visant à promouvoir le financement de l’entreprise à travers notamment :

–  Le maintien d’une politique monétaire accommodante et des mécanismes de soutien au financement bancaire des TPME ;

–  La création et l’opérationnalisation de l’observatoire de la TPME ;

–  Le développement par les banques de  produits bancaires et services non financiers destinés à la TPME ;

–  La part croissante des crédits bancaires à la TPME couverts par la garantie publique ;

–  Les mesures  publiques  de soutien de la TPME en matière d’investissement et d’accompagnement;

–  La conduite de réformes légales  portant  notamment  sur  l’adoption de la loi  relative aux  sûretés mobilières,  la réforme des  Centres  Régionaux d’Investissements, la création  d’un observatoire sur les délais de paiement et l’adoption d’une solution de financement des arriérés de crédit de TVA.

Les participants ont  également fait le point sur les évolutions ayant caractérisé l’environnement de l’entreprise, marqué au plan international par une décélération de l’activité chez nos principaux partenaires commerciaux sur fond de fortes incertitudes liées notamment aux tensions commerciales. Au niveau national, hormis la bonne performance à l’export des métiers mondiaux, la conjoncture économique reste difficile, avec une lente amélioration des activités non agricoles et un niveau élevé du chômage notamment des jeunes.

Il  a  été également  examiné les données relatives au  tissu productif  de l’économie nationale et de son financement ainsi que les facteurs explicatifs de l’atonie du crédit au plan de l’offre et de la demande.  Au vu de ces données et de celles  issues des  enquêtes  et benchmarks, il ressort que l’accès au financement  bancaire  s’effectue  généralement  dans des conditions normales pour la PME mais demeure un défi pour la TPE.

Les parties prenantes ont pris acte des mesures en cours et à entreprendre  pour continuer à faciliter le financement de l’entreprise. Il s’agit principalement de :

  • renforcer les mécanismes d’accompagnement et de proximité  des entreprises mis en place  par les banques  et de développer les  modes de financement comme l’affacturage pour alléger les contraintes induites par les délais de paiement.
  • opérationnaliser la loi et l’observatoire sur les délais de paiement.
  • œuvrer davantage à  améliorer la relation banque-client et favoriser un rapprochement entre les banques et les fédérations sectorielles.
  • mettre en œuvre les leviers de la stratégie nationale d’inclusion financière et particulièrement ceux visant la TPE et la micro-entreprise, à travers notamment l’accélération du développement des modèles alternatifs comme la microfinance et le crowdfunding.
  • lever les freins au développement des financements désintermédiés, notamment  via le marché boursier, la dette privée et l’investissement en capital risque.

Toutefois, compte tenu de  la fragilité et de  la fragmentation  du tissu entrepreneurial, prédominé par la TPE, les  parties prenantes ont  en outre  recommandé  l’adoption de mesures  à même de rehausser l’écosystème productif  et  renforcer ses performances aux plans sectoriel et régional,  à l’effet de  faire émerger  une pépinière d’entreprises et de projets bancables et créateurs d’emplois, notamment à travers :

–  une approche coordonnée et fédératrice des dispositifs de promotion, d’information, d’accompagnement,  de  soutien  et  d’appui  au  financement  de la TPME développés notamment par Maroc PME, la CCG et les CRI

–  un dispositif renforcé d’accompagnement et de financement spécifiques à la création d’entreprise en général et à l’innovation en particulier

–  la promotion d’un environnement des affaires favorable en termes particulièrement de fiscalité, de procédures administratives et judiciaires.

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