
Les dernières données de Bank Al-Maghrib confirment la poursuite de la décrue du faux monnayage observée depuis 2019. Le taux de contrefaçon est passé de 5,3 billets par million en circulation en 2018 à 2,3 en 2023, puis à seulement 1,5 en 2024. Au total, 4 495 faux billets ont été détectés en 2024, pour une valeur de 635 910 dirhams, contre 836 650 dirhams un an plus tôt. Ce volume reste largement inférieur au niveau d’avant-Covid (9 575 en 2019).
La structure du faux monnayage évolue toutefois : les coupures de 200 DH, 100 DH et 50 DH ont vu leur part progresser pour atteindre respectivement 58 %, 17 % et 13 %, tandis que les billets de 20 DH reculent fortement à 12 % contre 19 % en 2023.
Les tentatives se concentrent désormais massivement sur la série 2012, qui représente 91 % des faux billets décelés, contre 81 % en 2023 et 46 % en 2019. Les anciennes séries de 2002 et 1987 chutent à 4 % et 2 %. La nouvelle série émise en 2023 n’a été ciblée qu’à hauteur de 3 %.
Les méthodes utilisées restent rudimentaires : 90 % des faux billets proviennent de simples procédés de photocopie ou d’impression couleur.
S’agissant des devises, 343 faux billets étrangers ont été interceptés en 2024, après 308 en 2023. L’euro domine largement les tentatives (71 % contre 51 % l’an dernier), suivi du dollar (25 % contre 35 %).


