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Nouveaux bombardements israéliens meurtriers à Gaza malgré le cessez-le-feu

De nouvelles frappes israéliennes ont fait au moins 21 morts samedi dans la bande de Gaza, selon la Défense civile locale. Israël affirme avoir « riposté à une attaque du Hamas » et tué cinq de ses cadres. Cela porte à plus de 300 le nombre de Gazaouis tués depuis le début du cessez-le-feu il y a six semaines.

L’armée israélienne a affirmé « frapper des cibles terroristes du Hamas », en réponse à « l’attaque » d’un « terroriste armé » contre ses soldats dans le sud du territoire. L’homme, qui a été tué, aurait franchi la ligne délimitant la zone d’occupation israélienne dans le territoire palestinien. Un acte qualifié de « violation du cessez-le-feu » par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Les bombardements ont fait au moins 21 morts à Gaza-ville (nord), à Deir al-Balah et Nousseirat (centre), a indiqué le porte-parole des secouristes de la Défense civile. Israël a ensuite affirmé que son armée avait tué cinq membres « haut placés » du mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a de son côté également accusé Israël de ne pas respecter l’accord de cessez-le-feu, l’accusant d’étendre le territoire qu’il contrôle à Gaza au delà des limites convenues, et dénonçant ses frappes.

Israël n’a pas détaillé dans l’immédiat l’identité de ces « cadres du Hamas » tués, et la Défense civile à Gaza n’a pas précisé s’ils faisaient partie du bilan actuel de 21 morts.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël et des difficultés d’accès sur le terrain, il est impossible de vérifier de manière totalement indépendante ces différentes allégations.

Plan américain jugé « inacceptable »

Ce regain de violence dans la bande de Gaza intervient après l’adoption lundi par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution endossant le plan américain pour le territoire palestinien. Il y prévoit le déploiement d’une force internationale chargée notamment de désarmer « les groupes armés non étatiques », y compris le Hamas, qui refuse toutefois de rendre totalement les armes.

La résolution prévoit aussi la mise en place d’une autorité de transition pour gouverner le territoire, excluant le Hamas, qui a dénoncé un « mécanisme de tutelle internationale » inacceptable.

Depuis la trêve signée il y a six semaines, les forces israéliennes ont tué 316 personnes, selon les autorités sanitaires gazaouies. Israël, de son côté, indique la perte de trois soldats.

Dernier épisode du très long conflit israélo-palestinien, l’invasion de Gaza a été déclenchée par l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 69’500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, qualifiée de génocide notamment par une commission indépendante de l’ONU.

Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués. Mais ses données indiquent que plus de la moitié des victimes sont des mineurs et des femmes.

rtsinfo

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