Une cour criminelle spéciale du Gabon a condamné mercredi Sylvia Bongo, ancienne Première dame, et son fils Nordin Bongo, à 20 ans de prison pour corruption, à l’issue d’un procès en absence de deux jours.
Selon l’accusation, Sylvia Bongo, 62 ans, aurait incité son mari, l’ancien président Ali Bongo Ondimba, à détourner des fonds publics, tandis que Nordin Bongo, 33 ans, est accusé de détournement de fonds publics. Le fils de l’ancien président a dénoncé une “condamnation politique”, affirmant que le jugement reposait sur des témoignages obtenus sous contrainte par le Conseil militaire qui a renversé Ali Bongo en août 2023.
Le procureur Édi Minang a déclaré que les auditions des accusés et témoins avaient mis en évidence un système de transfert des fonds publics à des fins privées.
Après le coup d’État de 2023, Sylvia et Nordin Bongo, qui possèdent la nationalité française, avaient été arrêtés et emprisonnés pendant 20 mois, avant d’être libérés provisoirement pour raisons médicales et de se rendre au Royaume-Uni. Ils ont affirmé avoir été torturés pendant leur détention, une accusation que le président Brice Oligui Ngoma, au pouvoir depuis avril 2025, a niée, assurant que les deux bénéficieraient d’un procès équitable.
Parallèlement, 10 alliés de la famille Bongo sont poursuivis pour complicité de détournement de fonds publics, avec des audiences prévues jusqu’à vendredi.
L’ancien président Ali Bongo Ondimba, au pouvoir pendant 14 ans et héritier d’un régime de 42 ans dirigé par son père, n’est pas poursuivi à ce jour. alakhbar
