L’Opep+ augmente légèrement ses quotas de novembre

En pleine reconquête de parts de marché, Ryad, Moscou et six autres membres de l’Opep+ ont augmenté leurs quotas de production pour le mois de novembre lors d’une réunion en ligne dimanche.
«Les huit pays participants ont décidé de mettre en œuvre un ajustement de la production de 137’000 barils par jour» en novembre par rapport au niveau de production requis en octobre, a précisé l’Organisaiton des pays exportateurs de pétrole (Opep) via un communiqué.
Il s’agit d’une augmentation plus modérée que certains ne le prédisaient, décidée afin d’éviter une dégrindolade des cours face à une demande en berne.
Un moindre mal pour la Russie
Pour la Russie, deuxième plus gros producteur de l’Opep+ derrière l’Arabie saoudite, l’ajout de 137’000 barils par jour est «gérable», estime Jorge Leon, précisant qu’une hausse trois ou quatre fois supérieure aurait été «difficile pour le pays» et questionné la cohésion de l’Opep+.
La Russie dépend des prix élevés pour financer sa machine de guerre ccontre l’Ukraine et contrairement à Ryad, le Kremlin possède un potentiel limité de hausse de sa production en raison des pressions américaines et européennes sur son secteur pétrolier.
La Russie qui produit «autour de 9,25 millions de barils par jour», disposerait d’une «capacité de production maximum de 9,45 mb/j» contre environ 10 mb/j avant la guerre, affirme Homayoun Falakshahi, analyste chez Kpler.
En outre, les frappes ukrainiennes sur les raffineries russes se sont intensifiées depuis août, provoquant «l’augmentation des exportations de pétrole brut russe, car celui-ci ne peut être utilisé dans le pays», affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management. Ce qui rend le pays encore plus dépendant de la vente à l’étranger de son or noir. Agences