L’armée israélienne a annoncé samedi son intention de poursuivre ses opérations à Gaza malgré des appels des familles d’otages et de Donald Trump à cesser immédiatement les bombardements, après un accord de principe du Hamas pour libérer les derniers otages.

Vendredi, le mouvement islamiste palestinien Hamas s’est dit prêt à des négociations immédiates en vue de la libération des otages et de la fin de la guerre qui ravage depuis près de deux ans la bande de Gaza, dans le cadre du plan de paix proposé par le président américain Donald Trump.

« Les troupes israéliennes mènent toujours des opérations à Gaza-ville. Il est extrêmement dangereux d’y retourner. Pour votre sécurité, évitez de retourner dans le nord ou de vous approcher des zones où les troupes sont actives, y compris dans le sud de la bande de Gaza », a déclaré Avichay Adraee, un porte-parole de l’armée israélienne.

La Défense civile palestinienne a fait état d’un pilonnage israélien nocturne « violent » dans la nuit de vendredi à samedi ayant fait six morts. « Les bombardements ont été intenses toute la nuit. J’étais heureuse lorsque Trump a annoncé un cessez-le-feu, mais les avions de combat n’ont pas cessé leurs attaques […] », a déclaré une habitante, jointe au téléphone à Gaza-ville. Vingt maisons auraient également été détruites dans les frappes.

Donald Trump appelle à cesser les tirs

Donald Trump a peu après appelé Israël à « arrêter immédiatement les bombardements à Gaza, pour que nous puissions faire sortir les otages rapidement et en toute sécurité ».

« La demande du président Trump de mettre immédiatement fin à la guerre est essentielle pour éviter que les otages ne subissent des atteintes graves et irréversibles », a pour sa part déclaré le Forum des familles d’otages dans un communiqué.

Pas de calendrier d’arrêt des bombardements

Après la réponse du Hamas au plan Trump, Israël a indiqué samedi se préparer « pour la mise en œuvre immédiate de la première étape du plan pour la libération de tous les otages », sans évoquer l’arrêt de ses bombardements pour autant.

Le plan américain prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages, le retrait par étapes de l’armée israélienne de Gaza, le désarmement du Hamas et l’exil de ses combattants. Il prévoit également la mise en place d’une autorité de transition formée de technocrates chapeautée par Donald Trump et le déploiement d’une force internationale. Il exclut tout rôle du Hamas « dans la gouvernance de Gaza ».

Conférence en Egypte annoncée

Du côté du Hamas, le mouvement islamiste s’est dit prêt à des négociations immédiates sur les « détails » des libérations des otages, sans mentionner la question de son désarmement. Il entend participer aux discussions sur l’avenir du territoire. Samedi, après qu’un haut responsable du groupe, Mahmoud Mardawi, a qualifié le plan américain de « vague et ambigu », un autre haut dirigeant du Hamas a néanmoins déclaré que le mouvement était prêt à entamer des négociations pour résoudre « toutes les questions ».

Le Hamas a également annoncé que l’Egypte allait organiser une conférence réunissant les différentes factions palestiniennes pour décider de l’avenir de la bande de Gaza d’après-guerre, à une date non précisée.

Rtsinfo -afp/vic