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Maroc : Recul des exportations automobiles vers l’UE

Au premier semestre 2025, les échanges automobiles entre le Maroc et l’Union européenne ont marqué le pas. Les Importations de l’UE en provenance du Maroc ont reculé de 7,1 % en volume, confirmant un ralentissement des flux.

Au premier semestre 2025, l’UE a importé 194 667 voitures neuves en provenance du Maroc, soit une baisse de 7,1 % par rapport aux 209 617 unités importées en H1 2024. En comparaison, 182 571 unités avaient été importées en H1 2023, ce qui montre une progression entre 2023 et 2024, suivie d’un léger recul en 2025.

Le Maroc représente 11,1 % du volume total des importations de voitures neuves de l’UE en provenance de pays tiers, confirmant sa position parmi les fournisseurs significatifs, malgré le repli enregistré en 2025.

Le Maroc, qui figurait parmi les fournisseurs en croissance ces dernières années, perd ainsi du terrain face à la montée en puissance de la Chine, de la Turquie et de la Corée du Sud.

Pays / RégionH1 2024H1 2025Variation H1 2025 vs H1 2024Part de marché UE H1 2025
Chine341 450465 000+36,2 %26,6 %
Turquie249 313293 852+17,9 %16,8 %
Japon273 195220 735-19,2 %12,6 %
Corée du Sud178 815196 809+10,1 %11,3 %
Maroc209 617194 667-7,1 %11,1 %

Enjeux pour le Maroc

Au premier semestre 2025, le Maroc représente 4 % des ventes de voitures dans l’Union européenne  issues de pays tiers, confirmant sa présence notable sur le marché européen.

Pays / RégionPart de marché (%)Commentaire
Chine6 %En hausse, marques chinoises en croissance
Turquie5 %Fournisseur majeur hors UE
Maroc4 %Présence notable parmi les pays tiers
Corée du Sud4 %Part stable
Japon4 %Part stable
Autres pays tiers3 %Déclin progressif depuis 2021 (9 % → 3 %)

Sa part de marché stable à 4 %  reflète le rôle du pays comme fournisseur européen émergent. La montée de la concurrence de la Chine et de la Turquie souligne la nécessité pour le Maroc de renforcer ses capacités industrielles et logistiques  pour rester compétitif.

Production automobile au Maroc – Premier semestre

Au premier semestre 2025, le Maroc a produit 242 047 véhicules, enregistrant une croissance modeste de 1,3 % par rapport à la même période en 2024, où 238 982 véhicules avaient été fabriqués. En comparaison, la production de 2023 s’élevait à 221 605 unités, ce qui montre une progression constante depuis deux ans.

La part du Maroc dans la production automobile mondiale reste limitée à 0,6 %, mais la tendance positive souligne un développement graduel du secteur industriel automobile dans le pays. Le pays continue donc de renforcer sa position en tant que fournisseur émergent sur le marché mondial.

Pays / RégionH1 2023H1 2024H1 2025Variation H1 2025 vs H1 2024Part de la production mondiale H1 2025
Maroc221 605238 982242 047+1,3 %0,6 %
Turquie462 801474 919455 348-4,1 %1,2 %
Indonésie562 796476 153473 321-0,6 %1,3 %
Thaïlande410 800355 987351 761-1,2 %0,9 %

Conclusion: Le Maroc est un acteur important mais encore secondaire sur le marché automobile européen. La consolidation de ses exportations et le développement de la production locale sont essentiels pour améliorer sa part face aux pays tiers dominants.

Les exportations européennes de véhicules reculent au premier semestre 2025

Les exportations de véhicules de l’Union européenne (UE) vers les marchés tiers ont chuté de 5,5 % au premier semestre 2025 par rapport à la même période de l’an dernier, pour s’établir à un peu plus de 2,29 millions d’unités. Ce recul est principalement dû à la baisse des échanges avec les États-Unis et la Chine.

Le Royaume-Uni est resté le principal marché d’exportation des véhicules européens, avec 656 445 unités importées en provenance de l’UE au premier semestre. Bien que ce chiffre marque une baisse de 2,3 %, le Royaume-Uni représente toujours 28,6 % des exportations automobiles européennes, selon les données publiées mercredi par l’ACEA (Association des constructeurs européens d’automobiles).

Les États-Unis occupent la deuxième place avec 351 264 unités, mais les exportations y ont chuté de 8,9 %. La baisse est encore plus marquée vers la Chine, avec un recul de 42,8 %, pour tomber sous le seuil des 93 000 unités.

À l’inverse, les exportations vers la Turquie ont bondi de 15,9 % pour atteindre 354 165 unités, représentant une part de marché de 15,4 %, soit légèrement plus que les États-Unis.

En valeur :

  • Vers les États-Unis, les exportations ont reculé de 13,6 %, à 17,3 milliards €.
  • Vers le Royaume-Uni, elles ont progressé de 8,1 %, à 18,5 milliards €.
  • Vers la Turquie, elles ont fortement augmenté de 34,5 %, à 7,8 milliards €, effaçant la baisse de l’année précédente.
  • Vers la Chine, elles se sont effondrées de 42,2 %, à 5,1 milliards €, en raison de la concurrence croissante des constructeurs locaux et de la demande accrue pour les véhicules à énergies renouvelables.

Malgré ces évolutions contrastées, les États-Unis et le Royaume-Uni ont représenté ensemble plus de 45 % de la valeur totale des exportations de l’UE, confirmant leur rôle central.

La Chine, premier fournisseur de véhicules de l’UE

Côté importations, la Chine est restée au premier semestre le premier fournisseur de voitures neuves à l’UE, avec 17,6 % de la valeur totale des importations, en hausse de 3,7 %, à 6,2 milliards €.

Le Japon et le Royaume-Uni suivent, avec des parts de 15,3 % et 14,6 %, mais enregistrent des baisses respectives de 12,2 % et 5,4 %. La Turquie a connu la plus forte croissance (+27,6 %), atteignant 5,1 milliards €, devenant ainsi le quatrième fournisseur.

En cinquième position, la Corée du Sud progresse aussi nettement (+11,5 %), représentant 12,7 % des importations de l’UE. Ces cinq pays totalisent près de 75 % de la valeur des importations automobiles européennes.

En volume, les importations depuis la Chine ont bondi de 36,2 %, à 465 000 unités, soit plus d’un quart du total. La Turquie a également affiché une forte hausse (+17,9 %), confirmant sa position de deuxième fournisseur en volume, suivie par la Corée du Sud (+10,1 %). En revanche, le Japon a connu une chute notable (-19,2 %), et les importations en provenance du Maroc ont aussi reculé (-7,1 %).

Globalement, les importations de véhicules de pays tiers vers l’UE ont progressé de 3,5 % en glissement annuel, pour dépasser 1,74 million d’unités au troisième trimestre.


EUROPA PRESS)

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