Chariot élargit ses ambitions au Maroc dans le gaz et les renouvelables

Chariot réaffirme son engagement à développer ses actifs au Maroc en élargissant son champ d’action sur l’ensemble de la chaîne de valeur du pétrole et du gaz, avec l’objectif de bâtir une véritable activité amont. En parallèle, l’entreprise avance également sur les énergies renouvelables, où elle a déjà franchi des étapes concrètes et prépare des projets de long terme.
Portefeuille marocain : trois licences stratégiques
- Lixus offshore (projet Anchois) : Trois puits forés, tous positifs en gaz. Un plan de développement optimisé avec un CAPEX réduit est en cours de redéfinition pour préparer une décision finale d’investissement. Le potentiel additionnel inclut l’Anguille hub, estimé à 500 milliards de pieds cubes récupérables.
- Rissana offshore : Actifs de grande envergure avec des ressources potentielles multi-TCF en gaz et plusieurs centaines de millions de barils en pétrole. Le contexte attire de nouveaux entrants, offrant une opportunité de partenariat (farm-out) pour des majors.
- Loukos onshore : Ressources identifiées de plus de 100 milliards de pieds cubes après la campagne de forage 2024 et la réinterprétation sismique. Un programme multi-puits est en préparation, avec discussions ouvertes pour attirer des partenaires.
Le Groupe dispose de deux pôles de coûts : la zone géographique offshore marocaine et la zone géographique onshore marocaine, note un communiqué.
Au 30 juin 2025, la valeur nette comptable de la zone offshore marocaine s’élevait à 52,2 millions USD (31 décembre 2024 : 52,1 millions USD ; 30 juin 2024 : 51,9 millions USD), et celle de la zone onshore marocaine à 4,6 millions USD (31 décembre 2024 : 4,4 millions USD ; 30 juin 2024 : 8,2 millions USD).
Le 10 avril 2024, le Groupe a annoncé l’achèvement de son accord de vente et d’achat visant à céder une partie de sa participation, ainsi que l’opérateurat de la licence offshore Lixus (où se situe le projet gazier Anchois) et de la licence offshore Rissana au groupe Energean plc (« Energean »).
À l’issue de cette opération, la participation du Groupe dans la licence Lixus était de 30 % (Energean : 45 %) et dans la licence Rissana de 37,5 % (Energean : 37,5 %). L’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) conservait son intérêt porté de 25 % dans les deux licences.
Le Groupe a perçu 10 millions USD lors de la finalisation de la transaction ainsi que 2,5 millions USD supplémentaires en 2024, correspondant principalement au détachement de son équipe de forage pour la campagne Anchois-3.
Le 14 mai 2025, les participations Lixus et Rissana cédées à Energean ont été réattribuées à Chariot par le transfert de sa filiale à 100 %, détentrice des participations de 45 % et 37,5 % respectivement dans Lixus Offshore et Rissana Offshore, pour une contrepartie nominale.
La participation du Groupe dans la licence Lixus est désormais de 75 % et dans la licence Rissana également de 75 %, tandis que l’ONHYM conserve son intérêt porté de 25 % dans les deux licences.
Chariot mise sur le développement de l’hydrogène vert en Mauritanie et au Maroc
Chariot poursuit, aux côtés de son partenaire TE H2 (80 % TotalEnergies, 20 % Groupe EREN), le développement du projet Nour en Mauritanie, un projet d’hydrogène vert à l’échelle « giga ». La société avance dans la finalisation de la Convention d’Investissement avec le gouvernement mauritanien. Une fois celle-ci conclue, les prochaines étapes porteront sur :
- de nouvelles études conceptuelles,
- la définition des phases du plan de développement,
- l’identification d’opportunités d’utilisation domestique de l’hydrogène vert,
- la sécurisation d’accords d’achat à long terme.
Au Maroc, l’installation d’un électrolyseur PEM de 1 MW est toujours prévue sur le campus de l’UM6P à Ben Guerir (Jorf Lasfar). Cet équipement sera exploité et testé en milieu industriel afin d’évaluer la faisabilité et le potentiel de montée en échelle pour des projets plus vastes dans le pays.
Chariot reste convaincue que l’hydrogène vert est une commodité clé du futur, et voit dans la Mauritanie un territoire particulièrement propice pour un projet de cette envergure. L’entreprise poursuit par ailleurs ses discussions avec de grands acteurs industriels sur d’autres projets pilotes potentiels.
Enfin, la société confirme que le financement de cette activité sera recherché au niveau de la filiale dédiée. Dans le cadre d’une future scission du Groupe, ces actifs seront intégrés dans le pôle Renewable Power.
Trésorerie et équivalents de trésorerie
Au 30 juin 2025, la trésorerie du Groupe s’élève à 5,6 MUSD, en progression par rapport au 31 décembre 2024 (2,9 MUSD).
Une partie de cette trésorerie, soit 0,4 MUSD, est déposée en garantie bancaire pour les travaux d’exploration liés aux licences marocaines (contre 0,7 MUSD au 31 décembre 2024 et au 30 juin 2024).
Ces dépôts demeurent transférables, sous réserve de la mise en place de garanties alternatives.
Résultats financiers
Le Groupe reste sans dette et disposait d’une trésorerie de 5,6 MUSD au 30 juin 2025 (contre 2,9 MUSD au 31 décembre 2024).
- Frais administratifs : 3,2 MUSD (30 juin 2024 : 5,0 MUSD), en baisse par rapport à l’exercice précédent, reflétant les économies réalisées depuis octobre 2024.
- Quote-part de pertes des coentreprises (non cash) : 1,0 MUSD (30 juin 2024 : 0,1 MUSD), désormais présentée séparément des frais administratifs. L’augmentation reflète l’avancement rapide d’Etana, notamment la conclusion de financements avec Standard Bank, Norfund, BII et GuarantCo, ainsi qu’un contrat d’achat d’électricité pour le projet solaire de 75 MW du barrage Du Plessis, premier du portefeuille initial d’Etana.
- Hydrogène vert et développement commercial : 0,1 MUSD (30 juin 2024 : 1,0 MUSD), en forte baisse après la finalisation des études de faisabilité du projet Nour et du projet pilote d’électrolyseur avec Oort Energy et l’UM6P en 2024.
- Produits financiers : 0,2 MUSD (30 juin 2024 : 0,1 MUSD), stables, reflétant des gains de change sur des liquidités non libellées en USD.
- Charges financières : 0,1 MUSD (30 juin 2024 : 0,2 MUSD), légèrement inférieures, reflétant des pertes de change sur la réévaluation des actifs et passifs non-USD.
- Paiements fondés sur des actions : 0,6 MUSD (30 juin 2024 : 2,0 MUSD), en recul, en raison de la diminution progressive des charges liées aux options d’actions attribuées lors des exercices précédents.