BAM : L’élan des infrastructures propulse la croissance à 4,6 % en 2025

- Le déficit du compte courant resterait contenu à 2,3% du PIB en 2025 , après 1,2% en 2024.
- Le déficit budgétaire, hors privatisations, se maintiendrait à 3,9 % du PIB en 2025.
Bank Al-Maghrib prévoit une accélération de la croissance de 3,8 % en 2024 à 4,6 % en 2025, avant une légère consolidation à 4,4 % en 2026. La valeur ajoutée agricole progresserait de 5 % en 2025 (récolte estimée à 41,3 Mqx) puis de 3,2 % en 2026 (50 Mqx). Les secteurs non agricoles maintiendraient une croissance solide autour de 4,5 % sur la période, soutenus par les investissements en infrastructures.
Au niveau extérieur, les exportations de biens augmenteraient de 6,2 % en 2025 puis de 9,4 % en 2026, tirées par les phosphates (110,7 Mds DH) et le rebond de l’automobile (+20 % en 2026 à 187,6 Mds DH). Les importations progresseraient de 7,4 % en 2025 et 7,1 % en 2026, avec une facture énergétique en recul à 94,4 Mds DH en 2026. Les recettes de voyages atteindraient 131,2 Mds DH en 2026, et les transferts MRE grimperaient à 125,5 Mds DH. Le déficit courant resterait contenu (2,3 % du PIB en 2025 ; 2 % en 2026), tandis que les IDE avoisineraient 3,5 % du PIB. Les réserves de change atteindraient 434,5 Mds DH fin 2026, soit l’équivalent de 5,5 mois d’importations.
Côté monétaire, le déficit de liquidité bancaire s’allégerait à 115,3 Mds DH fin 2025, avant de remonter à 133 Mds en 2026, sous l’effet de la hausse de la circulation fiduciaire. Le crédit au secteur non financier accélérerait à +5,9 % par an en 2025-2026, contre 2,7 % en moyenne auparavant. Le dirham resterait globalement aligné sur ses fondamentaux, avec une appréciation prévue de 2,2 % en 2025 puis une dépréciation de 2,3 % en 2026.
En matière de finances publiques, les recettes ordinaires se sont accrues de 14,5 % à fin août 2025, grâce à la dynamique fiscale, tandis que les dépenses globales ont progressé de 12,6 %. Le déficit budgétaire, hors privatisations, se maintiendrait à 3,9 % du PIB en 2025 avant de s’atténuer à 3,4 % en 2026.