Restaurants et hôtels : Vacances plus chères

A fin aout 2025, les prix à la consommation des restaurants et hôtels ont augmenté plus rapidement que l’ensemble de l’IPC (+3,7 % par rapport à la mémé période en 2024), selon le HCP.
Sur la même période, l’IPC global progresse à un rythme plus modéré (+1,1 %), ce qui confirme que ce poste de dépense devient plus inflationniste que la moyenne.
Avant 2025, les restaurants & hôtels étaient un poste « suiveur », évoluant légèrement en dessous de la moyenne. Depuis avril 2025, ils sont devenus un moteur d’inflation sectorielle, exerçant une pression plus forte que l’ensemble de la consommation.

Le dernier devient ainsi un contributeur notable à l’inflation, tiré par la demande touristique et la hausse des coûts, mais au risque de peser sur la consommation intérieure.
Pour le secteur, cette évolution traduit une réelle capacité à répercuter les coûts sur les clients, soutenue par une demande qui reste dynamique. La fréquentation touristique, notamment en période estivale, exerce une pression accrue sur les prix. Parallèlement, les coûts d’exploitation se sont alourdis avec la hausse des prix alimentaires et énergétiques, ainsi qu’avec l’augmentation des salaires dans l’hôtellerie-restauration.
On observe également un effet de rattrapage, le secteur ajustant progressivement ses tarifs après une phase de relative stabilité en 2020–2021. Enfin, la montée en gamme, marquée par des investissements dans la qualité des services, contribue elle aussi à une tarification plus élevée.
Communiqué: L’inflation ressort à 1,1% entre janvier–août 2025
L’indice des prix à la consommation a connu, au cours du mois d’août 2025, une hausse de 0,5% par rapport au mois précédent. Cette variation est le résultat de la hausse de 1,1% de l’indice des produits alimentaires et de 0,1% de l’indice des produits non alimentaires, selon la note d’information, émanant du Haut Commissariat au Plan, relative à l’indice des prix à la consommation (IPC) du mois d’août 2025.
Les hausses des produits alimentaires observées entre juillet et août 2025 concernent principalement les «Légumes» avec 3,4%, les «Fruits» avec 2,8%, les «Poissons et fruits de mer» avec 2,0%, les «Viandes» avec 1,9%, le «Café, thé et cacao» avec 0,5% et le «Lait, fromage et œufs» avec 0,4%. En revanche, les prix ont diminué de 0,6% pour les «Huiles et graisses» et de 0,4% pour les «Eaux minérales, boissons rafraichissantes, jus de fruits et de légumes». Pour les produits non alimentaires, la hausse a concerné principalement les prix des «Carburants» avec 0,4%.
Les hausses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Al-hoceima avec 2,2%, à Beni-Mellal avec 1,4%, à Settat avec 1,2%, à Tanger et Safi avec 1,1%, à Kénitra avec 0,8%, à Agadir, Fès, Tétouan, Meknès, Laâyoune et Guelmim avec 0,7%, à Errachidia avec 0,6%, à Marrakech avec 0,5% et à Rabat avec 0,3%. En revanche, une baisse a été enregistrée à Dakhla avec 0,3%.
Comparé au même mois de l’année précédente, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 0,3% au cours du mois d’août 2025 conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 0,2% et de celui des produits non alimentaires de 0,3%. Pour les produits non alimentaires, les variations vont d’une baisse de 2,4% pour le «Transport» à une hausse de 2,9% pour les «Restaurants et hôtels».
Dans ces conditions, l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois d’août 2025 une stagnation par rapport au mois de juillet 2025 et une hausse de 0,7% par rapport au mois d’août 2024.