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Exportations vs Importations : ce que révèlent les indices des valeurs unitaires (2023–2025)

Le Maroc vend toujours… mais à quel prix ? Voici une analyse claire des indices trimestriels des valeurs unitaires des exportations et importations du Maroc de 2023 T1 à 2025 T1, selon la note d’information, émanant du Haut Commissariat au Plan.

Entre 2023 et début 2025, le Maroc a connu une baisse modérée de la valeur unitaire de ses exportations (de 129,3 à 117,0) et plus marquée de celle de ses importations (de 125,8 à 109,3).

Évolution des indices des valeurs unitaires (base 100 = année de référence)

TrimestreExportationsImportations
2023 T1129,3125,8
2023 T2125,0118,3
2023 T3116,3112,6
2023 T4122,6118,4
2024 T1117,2113,3
2024 T2118,1111,1
2024 T3116,9110,8
2024 T4115,1111,1
2025 T1117,0109,3

Exportations : après un pic début 2023, l’indice reste relativement stable autour de 115–118. Cela traduit:

  • Baisse globale sur la période : de 129,3 (2023 T1) à 117,0 (2025 T1), soit -9,5 %.
  • Rebond technique au T4-2023 et T2-2024.
  • Évolution globalement stable mais en légère érosion, ce qui suggère un ralentissement des prix à l’export, ou une possible pression sur les marges.

Importations : la baisse plus marquée reflète une diminution des prix de produits importés (énergie, matières premières).

  • Baisse plus marquée : de 125,8 à 109,3, soit environ -13,1 %.
  • Signale une réduction des prix des produits importés (énergie, matières premières).

Le Maroc maintient un terme de l’échange favorable (valeurs export > import), mais l’écart se réduit.
L’écart export/import était de +3,5 pts en T1-2023. Il est passé à +7,7 pts en T1-2025.

Bonne nouvelle sur le papier, mais il faudra vérifier si cette amélioration est tirée par la valeur ajoutée réelle ou par une simple correction des prix mondiaux.

La stabilité autour de 115–118 pour les exportations en 2024–2025 indique peu de progression qualitative, moins de pression sur les coûts d’importation et une compétitivité à l’export encore fragile.

Pour améliorer la compétitivité hors-prix, il est important de développer des secteurs à haute valeur ajoutée (automobile, aéronautique, services numériques…).

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