Le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a souligné, lundi à Rabat devant la Commission des finances à la Chambre des conseillers, l’importance stratégique de la réforme du régime de change, inscrite dans le cadre des réformes structurelles engagées pour renforcer la résilience de l’économie nationale.
Cette réforme, a-t-il précisé, constitue un pilier fondamental de la politique monétaire du Royaume et un facteur clé de la stabilité macroéconomique, influençant directement la compétitivité, les échanges, les IDE et le pouvoir d’achat.
Jouahri a insisté sur la nécessité d’une mise en œuvre progressive et rigoureusement préparée, basée sur des études approfondies, l’analyse des meilleures pratiques internationales, et une coordination étroite avec le ministère de l’Économie et des Finances. Le projet bénéficie par ailleurs du soutien et du suivi régulier du FMI.
De son côté, Younes Issami, directeur des opérations monétaires et des changes à BAM, a rappelé que cette réforme, en gestation depuis 2007, est une décision souveraine, lancée dans un contexte favorable, avec un marché plus développé, une inflation maîtrisée et un taux de change aligné sur les fondamentaux économiques.
Quant à Mohamed Taamouti, directeur des études économiques, il a souligné l’importance d’une transition fluide vers la prochaine phase, en assurant la maîtrise de l’inflation, le maintien de réserves de change suffisantes, et le développement d’un marché des changes plus profond et transparent, doté de mécanismes efficaces de gestion des risques de change. MAP
