
Le gouvernement britannique a décidé de ne pas donner suite à un projet d’énergie renouvelable de 25 milliards de livres, porté par la société Xlinks, qui visait à importer du courant solaire et éolien depuis le Maroc pour couvrir près de 10 % des besoins en électricité du Royaume-Uni.
D’après Sky News, Ed Miliband, ministre en charge de la Sécurité énergétique et de la Neutralité carbone, a choisi de ne pas engager de négociations officielles avec Xlinks autour d’un contrat de garantie de prix sur 25 ans. Une annonce gouvernementale confirmant cette décision est attendue ce jeudi.
Cette volte-face surprend les observateurs du secteur, d’autant que le projet proposait un coût de production bien inférieur à celui du nucléaire, avec un prix estimé à moitié moins cher que celui des nouvelles centrales comme Sizewell C.
Un porte-parole du ministère britannique s’est refusé à tout commentaire, tandis que Xlinks n’a pas souhaité réagir.
Dirigée par Sir Dave Lewis, ex-PDG de Tesco, Xlinks souhaitait signer un “Contract for Difference” avec le gouvernement, garantissant un tarif fixe pour l’électricité produite.
Selon une source à Whitehall, cette décision s’expliquerait par une volonté de privilégier des sources d’énergie « domestiques ». Une justification que contestent plusieurs experts du secteur, qui soulignent l’intérêt stratégique d’un partenariat énergétique avec le Maroc.
Sir Dave avait averti plus tôt dans l’année que, sans appui britannique, l’entreprise chercherait à développer le projet ailleurs. Xlinks examine désormais d’autres pistes commerciales à l’international.