La petite et moyenne agriculture familiale représente un enjeu fondamental pour le tissu rural marocain. Selon Ahmed El Bouari, ministre de l’Agriculture, cette catégorie touche près de 7 millions de personnes, soit 54% de la population rurale. Intervenant lors d’un point de presse à l’issue du Conseil de gouvernement, le ministre a rappelé que cette frange a bénéficié de 55% du financement public alloué dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV), soit 52 milliards de dirhams sur un total de 94,5 MMDH.
Ce soutien massif s’est traduit par :
- 21 MMDH pour les aménagements hydro-agricoles,
- 11 MMDH en aides directes via le Fonds de Développement Agricole,
- 14,5 MMDH pour les projets d’agriculture solidaire (2e pilier du PMV),
- 1,3 MMDH pour la vaccination du cheptel,
- 2,2 MMDH pour l’atténuation des effets de la sécheresse.
El Bouari a précisé que les 14,5 MMDH en faveur des petits exploitants ne représentent qu’une fraction des subventions totales destinées à cette catégorie, laquelle reste au cœur des politiques rurales et agricoles.
Malgré son poids économique et social, cette agriculture familiale fait face à des contraintes structurelles persistantes, notamment liées à la fragmentation foncière et à l’accès limité à la technologie et au financement. Un diagnostic national partagé est actuellement en cours pour bâtir une vision intégrée, plaçant l’agriculture familiale au centre des priorités nationales en matière de sécurité alimentaire, d’emploi rural et de développement inclusif. MAP
