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Le sort des deux sites marocains d’Eolane France pour bientôt

Les deux sites de production marocains d’Eolane France pourraient bientôt passer sous la propriété de l’entreprise suisse Cicor ou le français Synov.

Le Tribunal de commerce de Paris a analysé, le lundi 31 mars, les offres de reprise des activités françaises du groupe électronique angevin Eolane par Synov et Cicor. Son verdict est attendu pour le 18 avril.

Le groupe français Eolane est un acteur majeur de la sous-traitance électronique dans les secteurs de la défense, de l’aéronautique et de l’industrie. L’entreprise emploie 2 400 salariés, dont 1 000 en France, répartis sur plusieurs sites industriels. Elle traverse des difficultés et fait l’objet d’une procédure de redressement judiciaire. Deux offres sont en lice : celle du français Synov et du suisse Cicor. Les syndicats soutiennent le groupe suisse Cicor, qui propose un plan qui permettrait de sauvegarder plus d’emploi. Synov ne s’intéressent qu’à une partie des sites, alors que Cicor propose de reprendre cinq usines françaises et les deux unités marocaines.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte où la France mise sur le renforcement de son industrie de défense pour répondre aux nouveaux enjeux géopolitiques. Le gouvernement s’est engagé à augmenter massivement le budget militaire, et le rôle d’Eolane dans la fabrication de composants électroniques critiques soulève des questions de souveraineté industrielle. Trente pour cent de l’activité d’Eolane est dédiée à des clients défense (ThalesAirbus ou KNDS). Si Cicor l’emporte, une entreprise stratégique française passerait sous pavillon suisse, accentuant la dépendance du pays à un acteur étranger dans un secteur sensible. Portail de l’IE

Cicor acquiert l’espagnol Malaga Aerospace, Defense & Electronics Systems

Cicor renforce ses activités dans le secteur de la défense et de l’aéronautique. Le fabricant st-gallois de composants électroniques a acquis pour un montant non dévoilé la société espagnole Malaga Aerospace, Defense & Electronics Systems (MADES). La transaction, sujette aux autorisations usuelles, devrait être finalisée en 2e partie d’année.

Etablie à Malaga MADES emploie une centaine de collaborateurs et a dégagé l’an dernier un chiffre d’affaires de quelque 29 millions d’euros (27,5 millions de francs suisses), précise vendredi Cicor. L’acquisition de la société andalouse doit permettre au groupe aux origines neuchâteloises d’établir la « première plate-forme paneuropéenne de services de conception et de fabrication de produits électroniques pour le marché européen de la défense ».

MADES est spécialisée dans les solutions électroniques pour l’industrie aérospatiale et de la défense, lesquelles représentent plus de la moitié de son activité. L’entreprise ibérique compte également parmi ses clients des sociétés industrielles et du secteur ferroviaire.

Le financement de la transaction devrait être assuré par les lignes de crédit existantes, ajoute Cicor. La marge Ebitda de MADES dépasse légèrement celle du groupe établi à Bronschhofen, laquelle s’est établie l’an dernier à 12,1%.

En 2024, Cicor a pour mémoire réalisé un chiffre d’affaires de 480,8 millions de francs suisses et un bénéfice net de 27,3 millions.

Le groupe st-gallois a aussi lancé une offre publique d’achat en vue de reprendre cinq sites de fabrication en France et deux sites au Maroc d’Eolane France. (awp) –

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