
Le secteur de la construction en Espagne a besoin d’au moins 700 000 travailleurs supplémentaires pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre.
Le président de la Confédération nationale de la construction (CNC), Pedro Fernández Alén, a plaidé pour la régularisation des immigrants par le biais d’une résidence basée sur la formation avec des cours réglementés, courts et cumulatifs de 60 à 100 heures, compte tenu du manque de 700 000 travailleurs dans le secteur.
C’est ce qu’il a proposé à la secrétaire d’État aux Migrations, Pilar Cancela, qui a demandé la collaboration du ministère de la Sécurité sociale pour développer cette initiative, pour laquelle il a mis à disposition du gouvernement plus de 60 centres de la Fondation du Travail.
De même, lors de l’Assemblée générale ordinaire et des élections du CNC de 2025, au cours desquelles Fernández Alén a été réélu, il a souligné la nécessité de mettre en œuvre de nouvelles réglementations en matière d’immigration pour faire venir des immigrants formés dans leur pays dans des conditions de travail décentes.
La ministre du Logement et de l’Agenda urbain, Isabel Rodríguez, le ministre des Transports, Óscar Puente, et le président de la CEOE, Antonio Garamendi, ont également assisté à l’événement.
Le président du CNC, réélu pour un nouveau mandat à la tête de l’association patronale, a insisté sur la nécessité d’améliorer l’employabilité des migrants pour « atténuer » la pénurie de travailleurs dans le secteur et a souligné que les travailleurs étrangers du secteur représentent déjà 20 % du nombre total d’adhérents, avec 275 000, près de 10 % à partir de 2023.
Il a également souligné que la majorité des travailleurs étrangers affiliés proviennent de l’extérieur de l’Union européenne (70%), soit une augmentation de 13% au cours de la dernière année.
En outre, Fernández a souligné qu’il est nécessaire d’améliorer l’employabilité des femmes dans le secteur et de rapprocher la construction des jeunes, car le secteur augmente sa main-d’œuvre dans le segment de la population plus âgée mais pas parmi les plus jeunes, bien que l’Espagne soit l’un des pays avec le taux de chômage des jeunes le plus élevé.
L’Espagne doit construire plus de 200 000 logements par an
Pour sa part, le président de la CEOE, Antonio Garamendi, a réitéré que l’Espagne doit construire plus de 200 000 logements par an pour combler le déficit, et à cette fin, il a appelé à une réforme de la loi foncière et des politiques visant à réduire la pénurie de 700 000 travailleurs dans le secteur. Ce secteur d’activité emploie 1,48 million de personnes, soit 7% de plus de 21 millions de travailleurs en Espagne. Europa Press