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HCP: Entre 2023 et 2024, le nombre de chômeurs a augmenté de 4%

Entre 2023 et 2024, le nombre de chômeurs a augmenté de 58.000 personnes, passant de 1.580.000 à 1.638.000 chômeurs, ce qui correspond à une hausse de 4%. Cette hausse est la conséquence d’un accroissement de 42.000 chômeurs en milieu urbain et de 15.000 en milieu rural

Le taux de chômage est ainsi passé de 13% à 13,3% (+0,3 point). Il est passé de 6,3% à 6,8% (+0,5point) en milieu rural et de 16,8% à 16,9% en milieu urbain (+0,1 point).

Graphique 5 : Evolution du taux de chômage depuis l’année 2017 (en %)

Le taux de chômage a augmenté de 1,1 point parmi les femmes, de 18,3% à 19,4% et de 0,1 point parmi les hommes, passant de 11,5% à 11,6%.

En outre, cette hausse a concerné l’ensemble des catégories d’âge. Ainsi, le taux de chômage est passé de 35,8% à 36,7% (+0,9 point) parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, de20,6% à 21% (+0,4 point) pour les personnes âgées de 25 à 34 ans, de 7,4% à 7,6% (+0,2 point) pour celles de 35 à 44 ans, et de 3,7% à 4% pour celles de 45 ans et plus (+0,3 point).

Graphique 6: Evolution du taux de chômage entre 2023 et 2024 pour certaines catégories de la population (en %)

Selon le diplôme, le taux de chômage a connu une quasi-stagnation (-0,1 point) parmi les diplômés, passant de 19,7% à 19,6%, et une hausse de 0,3 point parmi les personnes n’ayant aucun diplôme, passant de 4,9% à 5,2%.

Ce taux a enregistré les hausses les plus importantes parmi les titulaires de diplômes en qualifications professionnelle (+1,5 point avec un taux de 23,9%), suivis des titulaires des diplômes de l’enseignement secondaire qualifiant (+1,3 point avec un taux de 24,6%).

Graphique 7 : Evolution du taux de chômage selon le diplôme (%)

Par ailleurs, au cours de cette période, le chômage a été marqué par la hausse de la proportion des personnes récemment en chômage. La part des personnes en situation de chômage depuis moins d’un an s’est élevée de 33,3% à 37,1%. Ainsi, la durée moyenne de chômage est passée de 32 mois à 31 mois.

D’un autre côté, 30% des chômeurs se sont retrouvés dans cette situation suite au licenciement ou à l’arrêt de l’activité de l’établissement et 25,6% suite à l’achèvement des études.

Par ailleurs, 50,7%des chômeurs sont des chômeurs ayant déjà travaillé. Près de 80% de ces chômeurs résident en milieu urbain, plus de trois quarts sont des hommes (77,5%) et plus de la moitié d’entre eux sont des jeunes âgés de 15 à 34 ans (57,5%). Près de 7 chômeurs ayant déjà travaillé sur 10 (72%) ont un diplôme, 45,2% de niveau moyen et 26,8% de niveau supérieur.

En outre, 85,8% de ces chômeurs étaient des salariés et 12,8% des auto-employés. Près de 55,6% exerçaient dans le secteur des  » services », 17,7% dans les « BTP » et 15,7% dans l’ » industrie ».

Hausse du sous-emploi

Le volume du sous-emploi est passé entre 2023 et 2024 de 1.043.000 à 1.082.000 personnes, de 560.000 à 585.000 en milieu urbain et de 483.000 à 496.000 en milieu rural. Le taux de sous-emploi a ainsi augmenté de 9,8% à 10,1% au niveau national, de 8,7% à 8,9% en milieu urbain et de 11,6% à 12,2% en milieu rural.

Graphique 8 : Évolution du taux de sous-emploi parmi certaines catégories de la population active occupée entre 2023 et 2024 (%)

Les secteurs ayant connu une hausse du sous-emploi sont l’ »agriculture, forêt et pêche » avec 0,9 point (de 11,2% à 12,1%), les BTP avec +0,4 point (de 19,2% à 19,6%) et les « services » avec +0,2 point (de 7,7% à 7,9%).

Graphique 9 : Évolution du taux de sous-emploi selon les secteurs d’activité économique entre 2023 et 2024 (%)

La population active occupée en situation de sous-emploi lié à la durée de travail, a atteint, en 2024, 595.000 personnes au niveau national contre 512.000 une année auparavant. Le taux correspondant a augmenté de 4,8% à 5,6% au niveau national, de 4% à 4,3% en milieu urbain et de 6,2% à 7,7% en milieu rural.

La population active occupée en situation de sous-emploi lié à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé est passée, au niveau national, de 531.000 personnes en 2023 à 486.000 en 2024. Le taux correspondant a reculé de 5% à 4,6% au niveau national, de 4,8% à 4,6% en milieu urbain et de 5,4% à 4,5% en milieu rural.

  1. IV. Situation régionale du marché du travail en 2024

En 2024, cinq régions abritent 72,4% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus. La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 22,4%, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,6%), de Marrakech-Safi (13%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,8%) et de Fès-Meknès (11,6%).

Quatre régions enregistrent des taux d’activité supérieurs à la moyenne nationale (43,5%). Il s’agit des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (48,3%), de Casablanca-Settat (46%), des régions de sud (45,7%) et de Marrakech-Safi(43,8%). En revanche, les taux les plus bas sont enregistrés dans les régions de Drâa-Tafilalet (40,8%), de Souss-Massa (40,3%), de l’Oriental (40,1%) et de Beni Mellal-Khénifra (39,7%).

Graphique 10 : Taux d’activité selon les régions et le milieu de résidence en 2024 (en%)

Par ailleurs, cinq régions concentrent 69,8% des chômeurs, au niveau national. La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 25,2%, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (12,8%), de Fès-Meknès (12,6%), de l’Oriental (10,1%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9,1%).

Les taux de chômage les plus élevés sont observés dans les régions du Sud (22,2%) et dans la région de l’Oriental (20,9%). Avec une acuité moindre, deux autres régions dépassent la moyenne nationale de 13,3%, à savoir Casablanca-Settat (15%) et Fès-Meknès (14,4%). En revanche, les régions de Marrakech-Safi, de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et de Drâa-Tafilalet enregistrent les taux les plus bas, respectivement 8,9%, 10,2%, 10,7%.

Graphique 11 : Taux de chômage selon les régions et le milieu de résidence en 2024 (en%)

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