Le Maroc enregistre 8 733 attaques par semaine et est l’un des pays les plus ciblés du continent. Check Point Software Technologies, un fournisseur de plateforme de cybersécurité, l’a révélé dans son rapport 2024 sur les perspectives africaines de la cybersécurité, publié jeudi.
La menace des cyberattaques a augmenté en Afrique, en particulier au Nigéria, qui fait face à 4 718 attaques hebdomadaires. Le Nigéria est confronté à une augmentation significative des cybermenaces, enregistrant 18 872 cyberattaques par mois, selon un rapport récent. Cette statistique alarmante met en évidence la position du Nigéria en tant que pôle numérique majeur en Afrique.
Outre le Nigéria, classé au 19e rang mondial des attaques en juillet, d’autres pays africains comme l’Afrique du Sud, le Kenya sont confrontés à des attaques ciblées contre le gouvernement, l’éducation et les institutions financières. En effet, la croissance économique de l’Afrique est tirée par l’infrastructure numérique, qui a également entraîné une vulnérabilité accrue. La société a souligné que l’Afrique du Sud est confrontée à 3 312 attaques hebdomadaires contre des entités gouvernementales et à une augmentation de 90 % des ransomwares. La cybercriminalité coûte au pays près de 1 % de son PIB. Le Kenya subit 4 719 attaques par semaine, rapporté allAfrica.
« La numérisation rapide des secteurs clés de l’Afrique a positionné le continent comme une cible de choix pour les cybermenaces sophistiquées », a déclaré Lionel Dartnall, directeur national par intérim pour l’Afrique du Sud chez Check Point Software Technologies.
La plateforme de cybersécurité a noté que l’augmentation des cybermenaces ciblant des secteurs critiques à travers le continent souligne la nécessité pour les organisations de renforcer leurs postures de cybersécurité, d’adopter des mesures de sécurité robustes et de s’aligner sur les normes mondiales pour protéger leurs opérations et sécuriser de précieux partenariats commerciaux.
Elle a déclaré que cette croissance des attaques souligne la nécessité d’une collaboration public-privé pour relever ces défis de cybersécurité, avec des investissements dans la détection des menaces basée sur l’IA et une surveillance continue nécessaires.
Cependant, malgré l’importance cruciale de la cybersécurité, les entreprises africaines n’y consacrent que 0,05 % de leur chiffre d’affaires, ce qui est bien en deçà de la moyenne mondiale de 0,3 à 0,5 %.
