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L’Espagne craint de nouvelles pluies torrentielles

Des renforts militaires ont été déployés vendredi matin dans le sud-est de l’Espagne pour faire face à la situation dramatique et au chaos total provoqués par les inondations meurtrières du début de semaine. Au moins 205 personnes sont décédées et des dizaines restent portées disparues.

L’envoi de ces soldats, annoncé jeudi soir par le gouvernement central, fait suite à une demande pressante du président de la région de Valence, Carlos Mazón, dont le gouvernement est débordé par cette crise sans précédent,

Ces renforts portent à 1700 le nombre de militaires déployés dans la région de Valence, de loin la plus endeuillée par les inondations, avec 202 des 205 décès enregistrés. Deux autres décès ont également eu lieu dans la région voisine de Castille-La Manche et un en Andalousie.

L’armée a pour priorité de rouvrir les routes pour permettre l’acheminement de l’aide, notamment alimentaire, mais aussi d’aider à la recherche des personnes portées disparues, dont le nombre exact n’est pas connu, mais est très élevé.

De maison en maison

A Utiel, des agriculteurs travaillent sans relâche, à l’aide de tracteurs, pour enlever la boue, retirer les objets drainés par les eaux, mais aussi les meubles des maisons inondées. Ce large élan de solidarité est porté notamment par les réseaux sociaux.

« Nous allons de maison en maison en demandant si les gens ont besoin d’aide », explique une habitante de 26 ans. « Certains ont tout perdu, il y a des personnes âgées de 90 ans qui vivent seules », détaille-t-elle.

Dans la ville, située à moins de cent kilomètres de Valence, l’électricité n’est pas encore rétablie partout. L’eau potable reste coupée ou fortement restreinte, comme dans une vingtaine de communes sinistrées.

Une incompréhension des enjeux?

Alors que le dérèglement climatique est avancé comme première cause de cette catastrophe, le directeur de l’Institut de l’adaptation humaine, à Marseille, considère vendredi dans La Matinale que les pays européens n’ont pas « compris l’enjeu ». Selon Christian Clot, « il ne suffira pas de changer nos infrastructures et nos systèmes techniques ».

Pour éviter les inondations, dont la fréquence va encore augmenter, il sera nécessaire « d’occuper l’espace différemment, de revégétaliser et de débétonner nos systèmes » pour permettre une meilleure absorption par les sols, explique le chercheur franco-suisse.

RTS

avec afp

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