hydrogène vert: Le Maroc attire l’espagnol Cepsa
Cepsa a décidé de suspendre ses investissements dans de nouveaux projets d’hydrogène en Espagne en raison de l’incertitude réglementaire et fiscale dans le pays, étant donné la possibilité que la taxe extraordinaire sur l’énergie puisse deviennent un fardeau permanent et les études donnent la priorité aux projets internationaux.
Selon le journal ‘Expansión’ de ce vendredi, Cepsa a déjà identifié des projets en Algérie, au Maroc, au Brésil et aux États-Unis qui seront accélérés si des ressources sont enfin libérées en Espagne grâce à la soi-disant « taxe ».
Cepsa a été l’un des groupes les plus touchés par cette taxe au cours des deux dernières années.
En effet, en 2023, elle a clôturé avec des pertes de 233 millions après avoir payé plus de 320 millions d’euros d’impôt.
Des sources de l’entreprise, la deuxième plus grande compagnie pétrolière du pays, ont déclaré à Europa Press qu' »elle est en train d’évaluer l’impact que pourrait avoir une augmentation de sa fiscalité si une nouvelle taxe permanente était approuvée ».
Ils ont souligné que, si cela se concrétisait, « cela aurait un effet très important sur la rentabilité des projets d’hydrogène, c’est pourquoi il faudrait ralentir les investissements prévus en Espagne et donner la priorité aux projets d’hydrogène vert dans d’autres pays qui, dans un premier temps , avait prévu une expansion internationale pour une deuxième phase du plan stratégique ‘Positive Motion' ».
[Cepsa investira 8 milliards dans son plan stratégique de décarbonation pour les 10 prochaines années]Le groupe contrôlé par Mubadala, le fonds souverain d’Abu Dhabi, et le fonds d’investissement américain Carlyle a pour projet phare la Green Hydrogen Valley andalouse.
Il est prévu d’en faire l’un des plus grands centres de production d’hydrogène vert d’Europe afin de décarboner l’industrie, l’aviation et les transports maritimes et terrestres lourds, et de faire de l’Espagne un pays exportateur d’énergie durable.
Ce projet prévoit un investissement de 3 000 millions d’euros et la création de 10 000 emplois, directs, indirects et induits. Pour produire ce vecteur énergétique, Cepsa utilisera de l’électricité renouvelable et des eaux usées pour réduire la consommation d’eau douce et promouvoir l’économie circulaire.
(EUROPA PRESS) –