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Le géant de la cybersécurité Kaspersky quitte les États-Unis

Le géant russe de la cybersécurité Kaspersky a annoncé mardi lancer son retrait des États-Unis, après l’adoption de sanctions le mois dernier contre des dirigeants de l’entreprise et l’interdiction de ses logiciels. «A partir du 20 juillet 2024, Kaspersky réduira progressivement ses activités aux Etats-Unis et supprimera les postes basés dans ce pays.

Cette décision et ce processus font suite à la décision finale du département américain du Commerce interdisant la vente et la distribution des produits Kaspersky aux Etats-Unis», a indiqué mardi le géant russe de la cybersécurité Kaspersky dans un communiqué.

«La société a soigneusement examiné et évalué les implications des exigences légales américaines et a pris cette triste et difficile décision, car les perspectives de faire des affaires dans ce pays ne sont plus viables», a ajouté la société.

Logiciel interdit aux États-Unis

Le 20 juin, le département du Commerce avait annoncé que le géant russe ne serait plus autorisé à vendre ses logiciels aux Etats-Unis ou aux ressortissants américains ailleurs dans le monde, ni à fournir des mises à jour aux logiciels déjà utilisés. Kaspersky a jusqu’au 29 septembre pour mener certaines activités, le temps pour ses clients de trouver une alternative.

Washington a justifié cette mesure en reprochant à l’entreprise sa proximité avec les autorités russes, une accusation ancienne dont Kaspersky, une des rares entreprises informatiques russes à avoir conquis l’étranger, s’est toujours défendue. Dans la foulée de l’interdiction des logiciels, les États-Unis ont également sanctionné 12 dirigeants de l’entreprise.

Données rapatriées en Suisse

La société, qui revendique quelque 400 millions d’utilisateurs, a été fondée en 1997 par Evguéni Kaspersky qui, avant de se lancer dans les affaires, avait étudié l’informatique et la cryptographie à l’académie du KGB. Il avait ensuite travaillé pour le ministère russe de la Défense. Kaspersky avait tenté de rassurer en transférant dès 2020 l’ensemble des données de ses clients occidentaux dans son centre de données de Zurich, en Suisse.

(afp)

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