La campagne espagnole traverse une période mouvementée et pleine de difficultés. La sécheresse a porté atteinte à une grande partie de la production agricole, ce qui, associé à la prolifération d’autres phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les averses, les gelées et la grêle, a fait augmenter le taux de sinistralité de 61 % en 2023, pour atteindre 1,3 milliard d’euros de pertes, selon les données d’Agroseguro.
Selon la dernière information annuelle des indicateurs du ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, en 2022, les coûts agricoles ont enregistré un bond interannuel de 32 %, dont les engrais (+74,3 %), les carburants (+68 %) et l’électricité (+53,8 %). Ajouter à cela la hausse des couts salariaux à cause de l’augmentation du SMI (Salario Minimo Interprofesional) et des cotisations sociales.
Il s’agit d’une situation très compliquée, avant que l’industrie agroalimentaire espagnole ne voie désormais une sortie : prendre des positions au Maroc pour être plus compétitive et pouvoir exporter vers l’Europe. En seulement trois ans, le nombre d’entreprises du secteur qui avaient ouvert des antennes dans le pays nord-africain avait augmenté de 35 %. Il y a un total de 50 entreprises, soit 16% des plus des 300 enregistrées au total pour l’Icex.
Parmi les entreprises installées là-bas, on trouve, entre autres, les embouteilleurs de pétrole, comme Acesur, propriétaire de Coosur et La Española ; Borges ou Alimenter; des entreprises de fruits et légumes comme Agroatlas Europa, Iberfruta, Plantas de Navarra ou Agrícola Perichan ; de conserves, comme Garavilla ou Francisco Gil Gomes ; de jus, comme Juver ; les bulbes et les graines, comme Agromillora Catalana ou Semillas Fito ou Florimond et les machines agricoles, comme Internaco ; risque, comme Nutricontrol. Bien qu’il existe des cas comme celui du géant du riz Ebro Foods, propriétaire de marques comme Brillante, implantées depuis des années au Maroc pour approvisionner le marché local, l’objectif poursuivi dans la plupart des cas est de réduire les coûts pour être plus compétitif. Eleconomista
