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Escales aux aéroports: L’Espagne compte exiger des visas aux Marocains

Les nationalités les plus fréquentes, ces derniers jours, des demandeurs d’asile à Barajas sont le Sénégal, le Maroc, le Mali et la Guinée-Conakry.

L’Espagne a commencé à exiger des visas aux Kenyans uniquement pour s’arrêter dans ses aéroports et envisage d’étendre cette règle à d’autres pays africains y compris le Maroc en raison de l’augmentation exponentielle des demandes d’asile à Madrid depuis août 2023.

Un visa pour les ressortissants du Kenya est exigé depuis le week-end dernier et le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a admis jeudi que l’application de la même règle aux citoyens sénégalais était à l’étude.

Les syndicats de police affirment qu’il s’agit de personnes arrivées à Madrid par des vols internationaux, avec une escale en Espagne, et qui profitent du temps de transit pour demander l’asile, estimant qu’il s’agit généralement d’une pratique frauduleuse.

La Commission espagnole d’aide aux réfugiés (CEAR) a révélé, dans un communiqué publié mardi, qu’environ 390 personnes attendaient dans des salles de l’aéroport de Madrid destinées aux demandeurs d’asile, salles d’une capacité maximale de 180 personnes.

Les syndicats affirment que les nationalités les plus fréquentes, ces derniers jours, des demandeurs d’asile à Barajas sont le Sénégal, le Maroc, le Mali et la Guinée-Conakry.

Dans le cas du Kenya, les syndicats affirment avoir détecté de nombreux cas de personnes venant de ce pays avec de faux passeports. Quant au Sénégal, on constate une augmentation du nombre de personnes achetant des vols vers le Brésil avec escale à Madrid, ce qui ne nécessite pas de bureaucratie particulière, car ils n’ont pas besoin de visa pour entrer sur le territoire brésilien.

Selon la Commission espagnole d’aide aux réfugiés, le délai d’attente pour formaliser une demande d’asile à Barajas a atteint 18 jours en décembre et, même si la situation s’est améliorée et est désormais de huit jours, c’est un délai qui, comme les conditions d’attente des demandeurs , viole la législation espagnole et européenne sur les personnes demandant une protection internationale. « La surpopulation et les conditions insalubres ont atteint des points critiques », écrit l’ONG dans un communiqué mardi, le jour même où la Croix-Rouge espagnole a annoncé qu’elle cessait temporairement de fournir une assistance dans ces espaces de l’aéroport de Madrid, jusqu’à ce que des « conditions dignes » soient rétablies. .

Les longs délais d’attente, signalés par la Commission espagnole d’aide aux réfugiés, rendent difficile la détection de besoins spécifiques, tels que ceux des mineurs, des victimes de la traite des êtres humains, des patients ou des personnes handicapées, les empêchant de recevoir le traitement et l’attention auxquels ils ont droit en vertu de l’espagnol. droit et traités européens, rapporte l’agence lusa.

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