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Accord de pêche Maroc-UE : L’Espagne prépare l’après !

Le gouvernement espagnol finalise tout un dispositif  d’aide à ses professionnels de la pèche pour pallier la réduction d’activité de la flotte due à la fin de l’accord de pêche liant le Maroc et l’Union européenne, le 17 juillet prochain.

Le secrétaire général de la Pêche et les représentants des armateurs se sont réunis en visioconférence pour analyser le contenu de ces aides, mais des aspects restent à préciser, selon des sources du ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation (MAPA) et de l’association patronale Armateurs Cepesca, rapporte efeagro.

Concrètement, le gouvernement est en train de finaliser deux appels pour aider les armateurs et les membres d’équipage touchés par la fin de l’accord de pêche, ce qui signifiera la suspension de l’activité dans la zone de pêche marocaine pour une durée indéterminée, comme le précise le MAPA, dans un libérer.

L’objectif est que l’arrêté soit signé avant le 17 juillet pour soutenir les bateaux et faire en sorte que les armateurs et les pêcheurs ne soient pas concernés par la rupture de l’accord ; les appels sont dans leur dernière phase de traitement et seront publiés prochainement au BOE.

L’aide sera cofinancée par le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEMP), correspondant à la période budgétaire de l’UE antérieure à celle en cours, mais toujours disponible pour une utilisation en 2023, car il s’agit du moyen le plus immédiat de soutenir le secteur de la pêche. .

Le secrétaire général de Cepesca, Javier Garat, a déclaré à Efeagro qu’il y avait encore des questions sur les véritables bénéficiaires de ce type de soutien et sur le montant.

En ce sens, il a expliqué qu’en principe, la réglementation établit que pour recevoir l’aide, pendant une période de six mois, les navires doivent amarrer à la suite de la fin de l’accord et il n’est pas clair combien de navires cesseront complètement leur activité pour cette raison.

L’Espagne dispose de 93 permis de pêche pour pêcher au Maroc, mais comme l’ont rapporté mardi des sources de l’industrie à Rabat, seuls 19 sont actuellement actifs.

Il n’est pas clair non plus que les navires concernés mouillent ou décident de rejoindre d’autres eaux, telles que celles du golfe de Cadix, et disposent d’un quota pour pêcher, par exemple, l’anchois.

L’accord avec le Maroc profite principalement aux flottes de Galice, des îles Canaries et d’Andalousie.

En revanche, une réunion à Bruxelles de la commission mixte de l’accord entre l’UE et le Maroc est prévue jeudi.

Les armateurs ont demandé que, pendant la publication de l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne dont dépend l’avenir de l’accord, les négociateurs communautaires et marocains se rapprochent le plus possible. Cependant, tant la Commission européenne que les pêcheurs eux-mêmes ont indiqué cette semaine que l’avenir de l’accord dépendait précisément de cette décision de justice et ils ont pris acte des difficultés. Le jugement tant attendu pourrait confirmer ou arrêter une autre décision précédente du Tribunal de l’UE en 2021 qui a annulé le pacte de pêche pour englober également les eaux du Sahara occidental.

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