Quand il s’agit d’Aid Al Adha, il semble que la loi de l’offre et la demande ne respecte pas les règles du jeu du marché libre et concurrentiel. Jugez-en par vous-même. Cette année la hausse des prix dépasse les 25% comparativement à l’année dernière. En effet, les prix des moutons sont établis généralement à 70 DH le kilo. Alors qu’en 2022, les prix varient entre 50 et 55 DH le kilo, selon les races et les régions.
Au vu de la sécheresse et du contexte inflationniste, on pourrait avancer que c’est normal, étant donné que la fixation des prix se fait donc par l’équilibre entre l’offre et la demande. Mais ce qui est anormal, c’est que l’offre destinée à l’abattage cette année est presque quasiment la même que l’année passée, et dépasse largement la demande nationale.
Le ministère de l’Agriculture assure que cette année l’offre destinée à l’abattage est estimée à 7,8 millions de têtes, dont 6,3 millions d’ovins et 1,5 millions de caprins. En 2022, le ministère de l’Agriculture a indiqué que « L’offre en ovins et caprins destinés à l’abattage de l’Aïd est estimée à près de 8 millions de têtes. La demande est estimée à environ 5,6 millions de têtes, dont 5,1 millions d’ovins et 500.000 caprins ».
Le ministère nous rassure sur le contrôle sanitaire et et que le cheptel national est en bon état de santé. Mais qu’en est-il du contrôle des prix ? Sachant que le gouvernement a fait l’effort d’importer plus de 100.000 têtes d’ovins de l’étranger.
